Michel, un encadrant de mon club, 25 avril 2011.
Depuis que j’ai entamé la plongée, je ne vous en ai parlé qu’en mode bisounours genre « han mais nager au milieu des poissons c’est kro kro bien ». Ça je le maintiens. Mais souvent, avant d’arriver au pays des poissons, tu te demandes toujours ce que t’es venu faire dans cette galère.
Les vacances plongée, c’est d’abord se lever à l’aube (6h30-7h). Ouch quoi. Après un solide petit déjeuner (je ne déjeune jamais en temps normal parce que le matin, j’ai PAS faim), on file au centre de plongée, parfois avec un gros sac sur le dos pour récupérer une bouteille d’air d’une bonne vingtaine de kilos qu’on charge sur un camion.
Sur le bateau, la place est minimale. Et encore quand je dis bateau, il faut parfois s’entasser sur un Zodiac donc t’as intérêt à optimiser ton rangement : tout à portée de main ! Tu te faufiles dans une combi très près du corps en Néoprène qui agace la pulpe des doigts, tu t’attaches une ceinture de plomb de plusieurs kilos autour des hanches et tu enfiles ton gilet muni de la bouteille pré citée. Oui, tu as bien compris, ton matériel te fait prendre 20 à 30 kg (voire plus) en quelques secondes. Les poches de ta stab (le gilet) débordent de
matériel en tout genre, tu es légèrement engoncé. Et encore, ça, c’est la plongée du matin, celle de l’apres-midi, tes vêtements de plongée sont encore humides et froids.
Puis tu te jettes à l’eau, une claque entre 13 et 20° dans ta face. Parfois l’eau est si froide que ça t’en coupe le souffle. Elle se glisse, insidieuse, entre la combi et ta peau. A ce moment précis, tu te demandes vraiment ce que tu fous là et je ne t’ai même pas parlé de houle et de tangage. Car les plongeurs ça vomit aussi.
Puis tu descends (attention les oreilles) et tu croises un mérou, une dorade ou un barracuda, une murène te surveille du coin de l’oeil. Les anémones et gorgones fleurissent, tu furètes dans les rochers pour essayer de trouver des poulpes (j’en ai pas vu un seul cette semaine alors qu’un de mes camarades qui savait que je voulais en voir m’en avait trouvé un mais ma palanquée traçait). Et là tu te souviens. Que les 20/30 kg sur ton dos te permettent de cumuler deux plaisirs : celui de voir toutes ces merveilles de la nature et d’évoluer en 3D. A présent que je maîtrise ma stabilisation (mon gros point faible), je peux en jouant avec mes poumons monter et descendre sans le moindre effort. La sensation de voler.
Alors oui, le matériel et son poids, le bateau, l’eau froide, toute la théorie à maitriser pour, tant qu’à faire, ne tuer personne, ça peut décourager son homme. Mais une quarantaine de minutes à naviguer au milieu des mérous et des poulpes (mes 2 chouchous de la mer), ça les vaut amplement.
J’ai fait du snorkeling mais j’aimerais trop faire de la plongée (et retourner en faire à la grande barrière de corail tant qu’à faire)
Si tu cherches un club sur Paris, envoie moi un mail à nina.bartoldi@gmail.com (comme je suis trop la vrp de mon club ;))
La seule expérience que j’ai de la plongée remonte à ces tours-pour-touristes en Corse et en Guadeloupe. L’émerveillement face aux petits poissons ouiiiii! c’est trop vrai!
La combi qui pue aussi. Le matos de 10kg aussi.
en revanche, on m’a pas demandé de me lever à l’aube (heureusement!) 🙂