Et énervée un peu. Samedi, retour de la plongée, j’ai mon gros sac sur le dos, mon sac à main suspendu à mon épaule, mes écouteurs dans les oreilles. Stalingrad, changement de métro, je suis perdue dans mes pensées quand 2 jeunes me sautent dessus.
« Madame hé madame ! »
Au passage, depuis que j’ai écrit mon article annonçant qu’en fait j’ai à nouveau 25 ans, on n’arrête pas de m’appeler madame. Le pouvoir contradictoire de ce blog me fatigue. Par exemple la semaine dernière, je marchais dans la rue avec ma collègue Salima quand une nana nous aborde pour Handicap National : »[à Salima] mademoiselle, vous avez une minute ? [à moi] et vous madame ? ». Blaaaaaf ! Je vais arrêter de porter la veste moi.
Bref je disais Stalingrad, 2 ados me sautent dessus « Madame, y a un type qui vient de vous voler votre portefeuille ! Il est parti dans le couloir pour la ligne 5! ». Hein ? Sur le coup, je pense à une embrouille, mon sac est fermé et personne ne s’est approché de moi puis avec le sac de plongée, ça me parait impossible. Et pourtant mon porte-monnaie a
bel et bien disparu. Montant du butin : 3 euros max. Ma CB, mon iPhone et mon téléphone sont toujours dans mes poches, mon billet de 5 euros aussi, mes papiers dans mon sac. Inutile donc de courir après mon voleur qui doit déjà etre loin.
Pourtant je sens la colère monter. Je m’en fous des 3 €, dommage pour le porte monnaie que j’aimais bien mais le geste me rend furieuse. La seule fois où on a essayé de me faire les poches, le gamin était tellement adroit que je l’avais capté en deux secondes et engueulé mais là, j’ai rien senti. Première réaction : pourquoi moi ? Facile : j’ai dû bien faire sentir que j’étais dans la lune et mon porte monnaie était facile d’accès dans ma poche (faut que j’arrête de tout mettre dans la poche). Mais j’ai quand même un profond sentiment d’injustice, une envie de retrouver ce petit con pour lui démonter la tête. Même si imaginer sa réaction en découvrant son butin me console un peu.
Le truc, c’est qu’après, tu paranoïses. Dans le métro suivant, il y avait du monde, j’ai passé mon trajet à contrôler mes poches. iPhone ? Vu que j’ai toujours de la musique dans les oreilles, ok. Téléphone mobile ? Ok mais lui, on me le volerait, on me le rejetterait aussi sec à la figure en m’insultant : « non mais tu te fous de moi, tu utilises vraiment cette rougne pour téléphoner? ». Oui, monsieur, depuis que mon iPhone a tenté un baptême sauvage de plongée dans mes toilettes et vu le prix d’un smartphone (même si je change d’opérateur), on va attendre un peu, j’ai dû me payer des dents et des lunettes récemment. Et je préfère me payer des vacances aussi. Bref, personne n’a fouillé mes poches mais je restais bloquée sur la violence symbolique de l’acte, le côté « c’est dégueulasse ». Tout ça pour 3 euros, je sais, j’ai toujours été excessive.
Je suppose qu’il faut y voir une alerte : j’ai eu chaud y a 15 jours avec le gamin maladroit, fallait bien que ça finisse par m’arriver. Devenir parisienne ne protège pas des mains piqueuses. J’ai eu du bol, je n’ai perdu que 3 euros dans l’affaire, j’ai toujours mon iPhone (qui me sert de smart sans phone) et ma CB, rien de grave. Ca fait juste chier et ça ébranle mon monde Bisounours dans lequel personne ne me veut du mal, surtout un gars croisé dans un couloir de métro qui a vu mon porte-monnaie dépasser.
Enfin, voyons le positif : cette semaine, je suis en vacances, je n’aurai donc pas besoin de monnaie pour le café.
coup de bol quand même… Tu n’avais rien de si important dedans. Mais je sais à quel point ce genre de situation est rageant!