De façon générale, je me dis quand même que les contes de fées qu’on m’a diffusés pendant ma jeunesse m’ont bien appris à ne pas trop compter sur les hommes. Ouais je parle des versions Disney. Par exemple, le prince de Blanche Neige, il se contente de se promener dans la forêt et d’abuser d’une belle endormie. Celui de Cendrillon n’est même pas foutu de reconnaître sa belle sans une chaussure. Moi, j’aurais fait une mauvaise Cendrillon, je fais du 38-39 et toutes les filles tentant de s’acheter des chaussures en soldes savent de quoi je parle : y en a jamais (marche avec le 37). Celui de la Petite Sirène se fie à la voix et manque de se donner à une vilaine sorcière (mais là, c’est Disney donc à la fin, elle ne meurt pas). Y a que celui de la Belle au bois dormant qui tue un peu un dragon quand même, respect. Mais bon, je sais pas, moi, quand je tombe fooooolle amoureuse d’un mec, je suis capable de le reconnaître sans m’aider d’accessoire. Même sans lunettes, je reconnais l’Amoureux dans la rue alors qu’il n’est pas sous mon nez. Ca marche aussi avec Vicky mais c’est à peu près tout.
La question est : pourquoi ? Oh oui, ok, pour la tension dramatique, c’est pas drôle si le Prince reconnaît de suite sa belle, ça détruirait de suite le machiavélisme des méchants. Mais n’empêche, je résume : on a affaire à des filles débrouillardes qui font tout par amour (aidées de fées parfois) et pas de bol pour elles, elles tombent sur un lourdaud incapable de les reconnaître, tout ça pour, à la fin, se transformer en mère pondeuse. Mais ouah, envoyez nous du rêve ! Y a que la Belle au bois dormant qui est cruche et se contente de se faire piquer par un rouet alors qu’elle n’a rien foutu de toute l’histoire. Mais à l’arrivée, faudrait voir à pas trop s’étonner si on devient des célibattantes plus fan de Samantha de Sex and the city que de Carolyn Ingalls (qui ne sont certes pas des princesses). Parce qu’elle est là, la moralité : ne fais pas confiance à un homme, il sera facilement dupé par un tour de passe-passe.
Et puis, belle ode à l’infidélité au passage : si je résume, un homme se fait avoir par un peu de fard (à joue ou à paupières) donc si tu te bats pas comme une lionne, ton prince, il part avec une greluche qui a su l’embobiner. Alors question : mais à quoi ça sert un prince charmant ? Normalement, ça devrait nous faire rêver. Si tu crois qu’un mec pas capable de me reconnaître s’il ne glisse pas mon pied dans une chaussure me fait fantasmer, toi. Finalement, le prince charmant, c’est comme le Père Noël : passé l’enfance, faut plus y croire.
Les héroïnes de ces contes ne sont pas plus des modèles poussant dans la bonne direction :
Blanche-neige : Sa beauté est une « menace » pour une autre femme qui veut donc la tuer. Elle est sauvée uniquement par sa beauté qui pousse un prince passant par là à abuser d’elle pendant son sommeil (‘sex by suprise’ pour les suédois)
Petite Sirène : Elle change son apparence pour plaire à un homme. En contrepartie, elle ne peut pas parler, mais bon apparemment ça sert moins. « Sois-belle et tais-toi » à fond !
Cendrillon : Elle échappe à sa vie pourrie par un prince. Non pas parce qu’elle est intelligente ou qu’elle travaille dur, juste parce qu’elle est jolie.
En fait le prince, il ne fait pas confiance à son ressenti. De là à mettre tous les hommes dans le même panier… Ensuite, je trouve que la légende allemande dont est tirée le ballet est à l’image de la vie : amorale. Il n’y a pas de morale dans la vie : il y a le bien, le mal, les gens vivent, meurent, réussissent, échouent… ben là il s’est trompé, le prince charmant. On en reparlera lorsque tu auras 15 ans de vie commune avec un homme !
Eric > Ha ha ha tu enchaines !
– l’argument bidon « ne faites pas de généralités » quand on lit tout au premier degré.
– l’argument « expérience » : si tu n’as pas vécu la même situation exactement, tu n’as pas le droit de parler. si tu l’as vécu, tu ne l’a pas vécu assez d’années (rajouter en moyenne 5 ou 10 ans d’expérience manquante)
Et les princesses elles font caca ?
C’est marrant j’ai commencé à écrire mon prochain article sur ce sujet justement (enfin pas le lac des cygnes tu t’en doute bien).
Petite blague pas fine en passant :
Qu’est ce qui change une jolie princesse en une vilaine sorcière ?
15 ans de mariages (bon ok je sors…)
@Enzo : je vois que toi aussi tu lis tout au 1er degré. Sinon, Aristote disait que, la sagesse venant avec l’âge, on ne pouvait pas être philosophe avant 45 ans.
Bien que je n’aie pas cet âge, je me demande s’il n’avait pas un peu raison…
Je confirme que le prince charmant n’existe pas. Y’as que des gros lourds sur une moto LOL
Le Lac des cygnes, c’est vraiment un ballet que je voudrais voir!!
Pour le coup du prince, j’ai moi aussi été éperdue du prince Philippe de la Sleeping Beauty ; le type qui parle à son poney. Et Aurore, même si elle est un peu niaise, c’est la plus belle des princesse Disney, je trouve.
Le prince charmant n’existe pas.
Certes, et pourtant.
Dans les histoires de prince charmant, la partie qui bug c’est la fin « ils se marièrent, vécurent heureux et ures beaucoup d’enfants ».
Le prince charmant n’est qu’histoire de conquête.
Il est beau, il est fort, c’est l’homme idéal mais surtout : il va se battre pour sa belle, parce que c’est elle, l’unique, l’élue de son coeur.
Et c’est la que commence l’arnaque : faire croire qu’il y a un homme et un seul, quelque part, qui viendra vous délivrer de votre condition de femme seule et donc forcément malheureuse (wtf ?). Qu »il vous apportera bonheur et plénitude, parce que c’est bien connu, sa seule présence suffit à remplir une existence …
Le prince charmant est une promesse, un concept, et cela décrit assez bien ce que l’on ressent quand on rencontre quelqu’un. On s’enflamme, on se projette, on tire des plans sur la comète, en ayant souvent conscience que c’est illusoire, mais ça fait du bien de le ressentir.
Alors on peut mettre une couche de socio là dessus, c’est la faute de la méchante société qui a conditionné la pauvre femme à n’attendre que ça de la vie, ou de psycho, eve est tirée d’une côte d’adam et elle ne sent complète que lorsqu’elle a trouvé sa moitié …
C’est pas faux, mais ne suffit pas à expliquer pourquoi certaines y retourne, gamelle après gamelle, avec plus ou moins de philosophie, plus ou moins de lucidité. Ne serait-on pas fait pour vivre seul ?