Par Jane
Petit exercice préparatoire: Comment s’appelle l’ami gay de Carrie dans Sex and the City?
La dernière fois que je me suis posé la question, ça m’a pris un bon quart d’heure (et l’aide de Nina) pour m’en rappeler, et presque l’aide de Wikipedia, qui est absolument fantastique concernant les séries, il n’y a qu’à voir les multiples pages dédiées à « des Jours et des Vies ». Mais je m’égare…
L’ami homosexuel de Carrie, pour ceux qui seraient toujours en train de se poser la question, s’appelle Stanford. Mon nouveau moyen mnémotechnique pour conserver l’information en archive est « il a
le même nom qu’une université américaine ». Depuis j’ai envie de l’appeler Harvard. Ce qui est à peu près aussi glamour.
Quand on décortique son rôle dans la série, Stanford ne sert à rien. Ou presque. Quand Carrie et lui se croisent, ils se conduisent comme s’ils ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre, à grands coups de « ma chérie » et autres surnoms trognons. Sauf qu’en vrai, ce personnage est très secondaire. Il ouvre les portes du New York hype, il permet d’effleurer la sexualité gay, et il se tape des mecs totalement bonnasses à chaque apparition. Mais à part ça? On ne le voit pas durant 10 épisodes, et on ne s’en rend même pas compte. Quand on se rappelle de son existence.
Pourquoi avoir alors intégré un tel personnage à la série? Pour la caution gay? Pour faire passer le message si subversif « on fait une série qui parle de sexe (et de city) et pour être totalement wild on parle même d’homosexualité »?
Pour casser des clichés? Pour le dernier point, c’est plutôt raté, le Stanford en question représentant ce qu’un ami qui aime les hommes appelle communément « les follasses ». Comme si on disait que Paris Hilton représente la féminité. Un peu réducteur.
J’ai donc sorti le mien, d’ami gay, et l’ai analysé en quelques points:
– Son homosexualité est-elle un critère décisif dans notre amitié?
Quand je l’ai connu, il était hétéro. Il y a eu la phase bi. Maintenant, il est définitivement rangé des vagins. Il y a longtemps, il me parlait de ses copines. Maintenant, de ses copains. Et de plein d’autres choses qui n’ont rien à voir avec la sexualité. Comme des personnes normales.
– S’il était hétéro, ça changerait quelque chose?
Je l’ai connu hétéro. Puis hétéro hésitant. Puis bi. Puis définitivement homosexuel. Et ça n’a rien changé. Sauf peut-être qu’il y a 10 ans, il ne m’aurait jamais traumatisé en me disant d’un ton léger qu’il y a certaines choses qu’une femme ne fera jamais aussi bien qu’un homme. J’aurais préféré rester dans l’ignorance et l’auto satisfaction.
– Dans le monde réel, ça change quelque chose?
La serveuse lui fait un rentre dedans même pas discret, et ça le fait rire. Il me montre une photo de son mec, et je suis dégoutée d’être une fille. Mais sinon, la différence? Il n’y en a pas. Sauf qu’il n’y aura jamais de tension sexuelle entre nous, donc pas de malentendus.
– Je garde ou je jette?
Si je l’ai choisi juste parce qu’il aimait les hommes, je me dis que j’ai un sérieux problème quand même, et que je devrais plutôt faire une collection de cache-théière pour m’occuper. Ou me poser quelques questions sur mes critères de sélection amicale.
Si je l’ai choisi parce c’est une personne que j’apprécie, indépendamment de tout critère de sexualité, je garde, et précieusement. Comme le reste de mes amis.
il manque une dimension contextuelle a cette brillante analyse : il vaut mieux avoir un copain gay a PAris, voire autre (grande) ville, que dans un bled paumé du fond de la Bresse. Question de pression sociale differente…d’ailleurs, a ton des amis dans la Bresse ? autre nuance, avoir un copain gay n’est pas la même chose qu’avoir une copine gay : j’aurais tendance que le premier passe mieux en societé : c’est la caution branché du truc. la parité a encore du chemin…must de tout, avoir un copain transexuel qu’on peut sortir en boite sans arriere pensée. moralité (j’aime conclure par un e note morale…) mieux vaut avoir des amis, que pas d’amis du tout.
Ahah, j’avais fait un article sur l’ami gay (en lien sur mon pseudo, là, clic clic) dans le temps, j’avais joué à fond les clichés. Comme tu dis, au fond, l’orientation sexuelle n’est pas importante en amitié mais pour certains…
D’ailleurs, j’ai pas d’amie lesbienne, comment je fais pour dire « Nathalie, mon amie lesbienne, blablabla ».
@ Philou: J’aime beaucoup ta conclusion, et il semblerait qu’il n’y ai pas de lecteurs bressans qui se soient offusqués de ton commentaire. Tu veux nous parler du rapport particulier que tu entretiens avec cette région?
@ PinkLady: Tu peux aussi t’inventer une amie lesbienne. Ou improviser avec ce que tu as sous la main (le tout est de prévenir auparavant la lesbienne qui s’ignore)
@ Nina: Quand on se connecte à l’administration (pour voir si ya des trucs dans les tuyaux) ça dit automatiquement que c’est toi… Euh… Seconde tentative sans usurpation d’identité!
Un jour, je vous ferai un article sur le pourquoi du comment de l’ami hétéro quand on est gay ^^
Oh ouiiiiii !!!
A ne jamais souhaiter qu’il arrivasse à un chef d’Orchestre Symphonique:
Se retrouver avec des gays tapant aux percussions!
C’est très dérangeant dans le dos des cuivres.
Et puis, cela enmêlent les cordes.
Et de plus le haut-bois en frissonne à ses pieds…
Flûte alors!
tout à fait d’accord!Il n’y aucune raison que l’amitié qu’on leur porte change,ni ne soit dictée par leur orientation sexuelle.Il y’a les mecs ou les amants pr ça.
J’avais un ami avec qui je faisais tout, sans aucune ambiguité, même dormir ou me changer devant lui.La sexualité n’a jamais été un point important pour moi le concernant.Sans que cela ne me surprenne il a fini par s’orienter vers l’homosexualité.Mais c’est lui qui s’est éloigné de moi et je n’ai appris son homosexualité par quelqu’un d’autre.Son manque de confiance en moi et en la manière dont j’aurai pu le prendre m’a beaucoup blessée, après 10 ans d’amitié.Car encore une fois, la sexualité,n’a jamais été un élément qui faisait partie de notre relation.