Apparté personnelle : mouahahah
Le train et moi, c’est une longue histoire d’amour, ça fait trois ans que j’écris ici mes loses en la matière et Dieu sait qu’il y a à dire. Là, encore, pour rentrer chez mes parents, je n’ai eu que 10 mn de retard mais le jeu n’était pas là. Normalement, sur cette ligne, on a droit à un corail Teoz magnifique, ach’ment mieux qu’un TGV mais quand j’arrive sur le quai, je constate qu’il s’agit d’un corail tout pourri. Bon, c’est pas dramatique, je compte dormir de toute façon. Mais la SNCF est joueuse : mon numéro de place sur le billet n’est pas le bon et faut regarder sur un tableau à quelle place je dois m’asseoir finalement. Mais comme personne ne nous le dit, tout passager qui rentre n’est pas au courant et on s’amuse à tous se renvoyer d’une place à une autre parce que « non, ça a changé, il faut regarder le tableau! » sauf que personne ne comprenait dans quel sens ça marchait (enfin, si, c’était simple mais encore faut-il savoir lire un tableau et c’est pas donné à tout le monde, apparemment).
Le train, y a des trucs que j’aime bien et essentiellement deux : quand je regarde par la fenêtre, je vois autre chose que des nuages et j’arrive direct en centre ville donc je ne perds pas trop de temps. Et puis dans le train, même si y a des fois des mecs qui passent pour nous vendre à boire et à manger, ils ne nous réveillent pas pour ça alors que dans l’avion, si. Ceci étant dit, dans le train, on est réveillé par les contrôleurs vérifiant nos billets, c’est pas forcément mieux, c’est vrai. En plus, si le train berce bien plus que l’avion, on s’arrête aussi plus souvent, ce qui casse un peu le rythme du sommeil.
Mais surtout, ce qui est problématique en train, ce sont les bagages. Il n’y a pas d’espace pour les ranger, du moins pas assez. Dès que je pars avec ma grosse valise, c’est la prise de tête. Impossible de la mettre dans les porte bagages au dessus de la tête : elle est déjà trop lourde puis en plus trop large : elle va forcément tomber et ça peut faire très mal. Quant aux espaces bagages à l’entrée du wagon, ils sont saturés sauf l’étage du haut mais on en revient au problème premier : trop lourd pour moi. Une fois sur deux, je suis obligée de
l’abandonner dans un espace libre et là, c’est parti pour la parano : et si on me piquait ma valise pendant un arrêt ? Parce que si tant est que ça arrive, je suis mal : la SNCF a clairement spéculé sur mon billet qu’elle n’est pas responsable de ma valise. Donc si une personne décide de descendre avec MA valise, je n’aurai plus que mes yeux pour pleurer. C’est vraiment le problème majeur du train : on a quand même moins de place individuellement que l’avion, on est encombrés par les bagages, je n’aime pas du tout ce côté là.
Autre joie du train : les retards. Bon, il y en a aussi dans les avions mais la magie du train, c’est que même si tout ne fonctionne pas forcément, on lance le convoi, des fois que ça tienne. Du coup, on peut tomber en panne en pleine voie. Alors on en meurt pas mais dépanner un train, c’est long. Très long. De plus, pour une raison qui m’échappe totalement, la clim se bloque automatiquement dès qu’on dépasse les 35° à l’extérieur. Donc s’il fait très chaud dehors, vous serez cuits à la vapeur dedans, si c’est pas sympa ça quand même ! Hammam gratuit pour tout le monde.
Enfin, le train est un transport plus familial que l’avion même s’il n’est pas forcément moins cher in fine, surtout s’ils suppriment la carte famille nombreuse comme annoncé. Du coup, partir en train durant les vacances, c’est souvent prendre le risque d’avoir de charmants bambins qui assurent l’animation… Et c’est pas forcément sympa, surtout si l’animation en question se trouve sur le siège derrière et vous file un paquet de coups de pieds.
Bref, en fait, le train, c’est juste bien parce qu’on reste au sol, c’est moins polluant (mais des fois, ça fait des feux de broussailles) et on va de centre ville à centre ville. Mais allez savoir pourquoi, c’est toujours un peu plus la galère que l’avion.
Etant moi même une grande spécialiste du train , je voudrais en souligner un aspect particulièrement sympathique: le train couchette. Sisi, celui où on rentre, on voit cinq mecs dedans, dont un qui mets ses chaussures dans un sac plastique. Je me dis « tiens, ce gars là est un maniaque bien soigneux », et au fait non, il s’est avéré que ce gars là tentait de minimiser les dégats olfactifs que ses arpions pourris avaient déja commencé à faire dans la cabine. (j’ai passé la nuit en apné, j’ai jamais vu ça, c’était limite de la science fiction le truc, pas humain)
Ah, et aussi la fois où, en m’installant dans ma couchette en bas, je remarque mon voisin d’en face n’est autre qu’un vieux caniche (1), avec une tétine dans la gueule (2), répondant aimablement et bruyamment au nom charmant de « pépette » (3) et poussant régulièrement des grognements/couinements sous les très discrètes remontrances de sa charmante maitresse « rhoo voyonnnns, pépetten tu déranges les gens! »
Je crois que je suis allé au delà de toutes les limites de ma patience et de mon sang froid, ce jour là.
En panne, ou roulante? Voici quelques aspects du cheval de fer vus sous un autre angle:
Pourquoi y a t’il autant de petits cailloux le long des rails du cheval de fer?
C’est parce que c’est les voies rapides des petits poucets.
Et comme « ceusses-ci » ont souvent faim, ils y ajoutent des barres de chocolat.
Les rails c’est pour la musique, douce et diaphane, que sursurent les roues du cheval de fer sur ses voies parallèles. Les aiguilles rythment les couplets de ce chant aléatoire, entre les champs de leurs voyages.
Chez les Chti, les barres de chocolat sont remplacées par des « Chussettes à gogo », car sur les voies royales de l’Eurostar, ils ont plus de temps entre les passages des convois pour déguster leur friandise favorite.
En gare de Bruxelles-Midi, il n’y plus de petits cailloux, car ils se sont tous retrouvés, et ils tapent le carton. Je ne vous dirai point où, car la gare est immense, et bourrée… de recoins en coins!
Et puis il n’y a jamais de conflit de générations chez les petits poucets, car les nouveaux petits cailloux tous blancs se marient harmonieusement avec les biens vieillots tous bruns rabougris.
De plus, il semble que les petits poucets affectionnent particulièrement les voyages groupés, car depuis la révolution industrielle des 19 et 20 ièmes siècles, ils voyagent exclusivement en « Chars-à-terre ».
Pourquoi les vaches sont-elles devenues folles?
Comme chacun(e) le sait, les vaches regardent passer les trains.
Mais lorsque les chemins de fer se lachent en grève, les vaches restent sur leur faim.
Tout à coup un avion passe! Les vaches le prennent pour un train exceptionnel, et tente de le suivre du regard.
Bien mal leur en pris, car se faisant, elles se tordent leurs cous.
De là à croire qu’elles en deviennent folles, il n’y a qu’un pas que je ne puis franchir, car je ne suis pas vache, moi…
BENE DICCE
leperecollateur
Règle une en voyage: un sac à dos avec le couchage, et un petit sac avec le pique nique. Tout ce qu’il y a en plus, c’est du luxe superflu…
(je vais me faire lyncher, là :D)
Règle deux: les êtres humains au naturel, c’est sale et ça pue, donc en voyage, quand on les enferme 10 heures dans un compartiment, et ben , c’est pareil: c’est sale et ça pue.
Règle trois: y’a que dans les pubs que les avions sont à l’heure.
Règle quatre: un sac volé dans un train équivaut à un sac envoy à Sydney au lieu de Madrid en avion.
Règle cinq: tout ce qui est dans le sac est susceptible d’être volé. S’il ne l’est pas, c’est un hasard.
Règle six: toujours emporter de l’eau et un sandwich avec soi. Que le train s’arrête en pleine voie ou que l’avion soit en panne, personne ne vous donnera la becquée.
y’en a sûrement d’autre, mais je dois déjà être banni du site là, donc je vais arrêter… et bonnes vacances!