C’est l’hiver et les trolls sont de sortie. A priori, ils n’hibernent donc pas. J’en vois partout sur les blogs. Comme on dit, c’est un peu le revers de la médaille, on ne peut pas passer au travers même si je ne comprends toujours pas. Alors attention, les trolls ne sont pas des gens qui ne sont pas du même avis que le bloggeur. Le troll est celui qui poste un comm insultant sans donner une vraie adresse mail et certains poussent même le vice à cacher leur IP. Oui, il y a des trolls professionnels.
Pour ma part, j’ai pris le parti d’effacer les comms en question. Je pars du principe que si la personne n’a pas la politesse de se présenter et de me parler sans m’insulter, je n’aurai pas la politesse de respecter sa liberté d’expression. Au début, j’étais parfois touchée par ces méchancetés. Et oui, derrière l’écran, il y a une vraie fille qui, selon les périodes, a la sensibilité à fleur de peau. Maintenant moins. Déjà, je vais plutôt très bien en ce moment, mes soucis sont de l’ordre de l’accessoire donc des insultes anonymes me font l’effet d’une piqûre de moustique : c’est pas agréable mais on oublie vite. C’est vrai que des fois, je trouve un peu débile le principe du « c’est comme ça, tu peux pas y couper », vu que j’estime que n’importe quel bloggeur a le droit au respect comme n’importe quelle personne. Mais quelque part, c’est logique : à partir du moment où on prend le risque de faire quelque chose, on a le droit à des mauvais esprits.
Il est vrai que j’ai pris plus d’insultes méchantes et gratuites sur ce blog que dans tout le reste de ma vie. Non pas que je sois différente mais en vrai, quand je parle, on voit quand je ne me prends pas au sérieux, ce qui n’est pas forcément le cas à l’écrit. Du coup, on peut passer que je pète plus haut que mon cul alors que je tiendrais le même discours oralement, ça passerait différemment. De la même façon, quand on me connaît en vrai, l’image qu’on a de moi est plus complète et subtile. Sur un blog, on ne peut pas tout montrer de soi et je ne le souhaite pas pour ma part. En vrai, je peux être aussi très cash et secouer les gens pas très gentiment mais ce n’est pas que je me trouve mieux qu’eux, c’est le principe de l’électrochoc. Etre toujours gentille n’est pas aider les gens. Si je prends la peine de discuter une heure avec une personne et de la secouer, c’est que je tiens à elle sinon, je prendrais même pas la peine de lui parler. Donc oui, on juge sur les éléments qu’on a, je n’y peux rien et tant pis.
Mais surtout, il y a autre chose : j’ai pris le parti de me créer un espace de parole public. Il y a eu des fois où j’ai été tentée de fermer mon blog pour ne plus du tout me faire agresser pour peanuts par des gens que je ne connais pas (ou que je connais et qui parlent anonymement derrière leur cache IP), revenir dans mon anonymat total où les gens me causent correctement. Mais à ce niveau là, plus personne ne fait rien. Prenons n’importe quel artiste (je ne me mets pas dans cette catégorie, hein) qui fait son métier. Forcément, il ne fera pas l’unanimité vu qu’on ne la fait jamais. La seule œuvre qui a récolté l’unanimité, à ma connaissance, c’est l’élégance du hérisson de Muriel Barbery, j’ai beaucoup aimé, aussi. Dès qu’on s’expose, on est forcément objet de critique. Ca doit quand même faire mal de passer des jours et des nuits à se défoncer sur un truc et entendre 3 connards qui ne sont pas capables d’en faire autant démonter ça en deux minutes « c’est vraiment de la merde ». Ceci étant, je peux pas juger, je n’ai pas toujours été tendre avec des oeuvres que je n’ai pas aimées du tout. Même si je ne le dis jamais directement à la personne concernée vu que je connais pas tous les artistes produisant un truc.
Alors quoi ? Doit-on ne rien faire et rester sagement dans son coin pour être sûr d’éviter les crachats ? Mais si tout le monde fait ça, ça va devenir épouvantable. Bien sûr, ce serait exagéré de dire que les blogs sont nécessaires à la bonne santé d’une nation, ce n’est pas de la culture avec un grand C. Pourtant, c’est un espace de parole facile à créer et ce serait dommage que certains disparaissent à cause de 3 insultes. J’en ai parlé cette semaine avec Babillages (par mail) et Sonia (par comms interposés) qui en subissent pas mal en ce moment et je trouve dommage qu’elles (comme d’autres) perdent un peu de plaisir à
blogger à cause de ça. Babillages se demandait même si son blog valait vraiment la peine. Mais si les gens viennent vous lire tous les jours, les filles, c’est pas par charité. Des blogs, il en existe tellement que si un ne nous plaît pas, il suffit de ne pas y aller, ce n’est pas difficile. On ne pourra jamais empêcher les trolls mais si on doit tous se taire pour ne plus être importunés, c’est vraiment faire gagner les sauvageons du net. Quand on produit quelque chose, même des écrits qui n’ont aucune prétention littéraire, il faut s’attendre à ça. Mais au moins, on fait quelque chose. Et ça ne pourra jamais plaire à tout le monde. Et quand mon chef Simon me dit que TGGP devrait racheter mon blog, je me dis que je dis pas que des conneries, quand même. Même si j’en dis beaucoup mais des fois, c’est fait exprès !
Coucou Nina,
C’est bien que tu ne sois pas trop touchée par les trolls… Je ne le suis pas non plus…
Comme toi je pense qu’on ne voit de nous par un blog que ce que l’on peut/veut montrer… donc par définition les gens qui laissent des commentaires ne nous connaissent pas (ils sont donc bien mal placés pour juger)…
De plus, l’anonymat des trolleurs leur apportent une certaine « liberté » dans les propos et les insultes… ils ne disent pas forcément ce qu’ils pensent mais ce qui fera réagir, ce qui fera mal…
Je pense que pour en arriver à insulter quelqu’un par commentaires il faut être bien aigris, bien bas… en effet, si l’on est pas d’accord avec ce que tu dis (et d’ailleurs après t’avoir lu pas mal je ne suis pas d’accord avec tout moi par exemple) il suffit de commenter de manière posée ou alors de ne plus venir te lire…
Enfin n’oublie pas que plein de gens te lisent sans commenter… Les trolls ne sont qu’une minorité qui l’ouvrent un peu trop, les autres, la majorité, te lisent avec, j’en suis sur, un grand plaisir… et c’est ça qui compte vraiment !
Ah la la, ne m’en parle pas.
Les 4 trolls en 2 jours, je n’avais jamais vu ça sur mon blog auparavant…
Effectivement ça m’a beaucoup affectée car je ne comprends pas l’insulte gratuite.
En plus, cette façon de se cacher derrière un anonymat me révulse. Si au moins, les gens avaient le courage de leurs opinions.
Ma copine La Vie en Rouge a même eu un troll Nazi ! Tu imagines ?
J’avoue que c’est pour cela que j’ai un peu fait la grève de réponse aux comm. Et également j’ai voulu faire la grève du post.
Puis je me suis dit que mes lecteurs habituels, ceux qui comprennent mon second degré, n’avaient pas à subir les conséquences de 4 malades qui ne comprennent rien à l’esprit d’un blog et se permettent de juger sur quelques phrases.
Comme on le dit, on ne peut pas faire l’unanimité…
Très bonne semaine !
J’avais été passablement énervé il y a quelques jours par quelques uns de ces trolls, et j’avais récupéré (en te le disant bien sûr et en le sourcant) l’extrait d’un de tes articles. Voilà qu’aujourd’hui j’en emprunterais bien un 2nd!!! Mais je vais peut-être le mettre « au chaud » pour une prochaine période de crise…Tu lis dans mes pensées ou quoi? 😉
PS: indépendament du fond, j’adooooore ton style!
Je crois les doigts, je n’ai encore jamais eu de trolls. Mais bon, comme tu le dis si bien, c’est plus facile de se cacher derrière l’anonymat d’un ordinateur que d’assumer pleinement ce qu’on dit.
Je suis d’ailleurs en train de m’essayer à l’art du troll chez Violette, et crois moi, c’est pas si facile. Ou alors c’est moi qui n’ai pas la mentalité pour.
L’essentiel c’est de ne pas en être affecté, un blog comme le tien ou celui de Sonia attire un nombre de lecteurs énorme (enfin de mon point de vue, moi avec mes 5 lecteurs et demi, je fais pas le poids) donc il est certain que sur le tas, il y en a forcément un ou deux qui a une capacité de réflexion et de recul proche du néant. C’est donc au bloggeur de compenser en prenant le recul nécessaire pour respecter la limite de sécurité à ne pas franchir.
Etpuis t’as bien raison, de supprimer les commentaires désobligeants… moi ça me fatigue de les lire.
courage miss 🙂
Bonjour Nina, je suis ton blog depuis un peu plus d’un mois maintenant et il m’a beaucoup aidé dans mes coups de cafards suite à la recherche d’emploi ou dans les déceptions amoureuses… mon blog (qui est très différents du tien) a aussi été victime de trolls, je n’ai jamais publié les commentaires et j’ai même été victime d’injures et de virus informatiques à cause de sa popularité pour éviter que cela se reproduise j’ai supprimé le tchat en ligne de mon blog… alors Nina (je te tutoie) ne perds pas courage, laisse parler les gens (ton blog n’est pas fait pour les gens sans cervelles ni pour les jaloux et s’ils aiment pas on ne les oblige pas à te lire)… Voila, j’espère que tu viendras me faire un coucou sur mon blog en me laissant un petit com si tu as le temps bien sur (peut être que tu vas trouver des trucs sympa, par catégories)… a bientôt
Pareil, avec le temps, ça finit par passer… Je veux dire, ça blesse moins. Au début c’est parfois dur, internet est un monde de brutes…
Mais d’accord avec toi pour supprimer tout ça illico ! (quoique, parfois je les laisse, pour montrer aux gens : regardez ce qu’on dit de nous, défendez nous :D)
bonsoir Nina B.
j’ai lu avec attention ton billet trollophobe ! je pense que les statistiques de visites de ton site t’indiquent qu’il y a beaucoup plus de gens qui te lisent silencieusement ou qui t’approuvent que de ‘vilains’ petits trollous.
Maintenant, ce phénomène est déjà arrivé auparavant à d’autres blogueuses, notamment Laurel, la dessinatrice, qui a visiblement aussi le don d’énerver certain(e)s troll(e)s.
Ce phénomène est-il dü à une écriture particulière ? à l’image que l’on a de la bloggueuse ? à de la jalousie ? à du désir inassouvi donc difficile à supporter ?
(Vous rendrez votre devoir sur 4 pages en faisant référence à la pensée de ChapiChapo et en soulignant le côté ridicule du troll, indésirable par essence sinon par son vécu).
Continue à écrire, je continuerai à te lire, même si tu me crispes parfois et m’attise souvent.
Sincèrement, un troll pour 1000 lecteurs, c’est quoi ? Même pas la peine d’en parler, c’est une maladie orpheline ces gens là.
Pour ceux qui se reconnaitront, pour ceux-là, oui Nina, ils ne sont que cruauté, méchanceté, noirceur, perfidie, sadisme, amertume, aigreur, dureté, vilenie, malice, jalousie…
La méchanceté reflète des êtres SANS esprit, SANS image… mais cet avis n’engage que Betty !