C’est l’amour au bureau (ahoum tchatchatcha)

(article écrit AVANT même d’avoir mon entretien pour mon nouveau job, je précise hein ! version audio en fin)

Question : où un individu de type actif passe 7 à 10h de son temps par jour en moyenne ? Réponse : au boulot. Question : où un individu de type actif a le plus de chance de croiser des gens et donc, potentiellement, de tomber amoureux ? Cf réponse précédente. Aujourd’hui, on va donc mater nos collègues et tomber amoureux… ou pas.

L’amour au bureau, c’est d’abord un fantasme. Qui n’a pas rêvé de s’envoyer joyeusement en l’air sur son lieu de travail, de virer toutes les affaires de son bureau pour une brouette d’enfer ? Voire même forniquer sur le fauteuil en cuir du patron ? C’est un fantasme méga répandu, je suppose que c’est le côté transgression. Et pour faire l’amour au bureau, qui est le mieux placé pour vous accompagner ? Votre collègue. Regardons autour de nous. Combien de couples se sont rencontrés au travail ? Mes parents, tiens, même pas la peine d’aller chercher plus loin. Bon, je sais pas s’ils ont déjà fait des cochonneries à l’hôpital mais honnêtement, je veux même pas savoir (d’un autre côté, mes gênes hypersexuels, je les tiens bien de quelqu’un donc je me fais aucune illusion quant à la réponse). Ensuite, au collège et lycée, y avait des couples prof. Même que le prof de musique, il a largué la prof de maths qui est arrivé en cours les yeux tout rouge. Ce même prof s’est tapé la prof d’anglais quelques années plus tard lors d’un voyage à Taizé (c’est un truc religieux), elle a divorcé mais ils ont pas fini ensemble. On soupçonnait aussi la prof d’allemand de coucher avec le prof de maths. A mon stage de rugby, Zoé couchait à un de nos collègues et je sais que la secrétaire vacataire s’est tapée le rédacteur en chef. Bref, au boulot, ça baise.

Je me souviens, en première année de fac, un prof nous expliquait qu’aujourd’hui, on avait surtout une homogamie de profession, plus que de milieu social. Si tu sais pas ce qu’est l’homogamie, cherche. Qu’est-ce que je l’aurais bien homogamé, ce prof là… Et c’es vrai, beaucoup de couples se sont formés au boulot et si j’avais pas la flemme et une connexion Internet (j’écris cet article dans le train), je te sortirais même des stats. Perso, ça ne m’est jamais arrivé, à moins que l’on considère qu’un camarade de fac, c’est comme un collègue de boulot. Pourtant, j’ai bossé avec des  beaux mecs des fois, genre DRH choupinou mais quand il passe ses journées à m’expliquer qu’il retape une maison pour y installer sa femme (que je connais même son prénom et ses origines) et son fils de 10 mois, curieusement, on n’a pas envie de tenter quoi que ce soit. Je me souviens aussi du méga beau mec qu’était passé à la rédaction du canard local où je faisais un stage, j’avais compris que c’était un futur stagiaire, j’avais donc hâte qu’il commence son stage… Mais je ne l’ai jamais revu donc jamais viol…euh tenté de le séduire. De façon générale, ayant souvent été la petite stagiaire/vacataire de service, j’ai souvent eu droit à des tentatives de séduction tenant surtout du jeu, notamment avec un pré-quadra qui m’aimait très beaucoup. Une fois, aussi, je bossais pour un organisme de crédit. Un midi, on mange entre collègues et là, le boss fait : « Ouais, ma femme, elle est super jalouse, j’adore la faire râler. Genre hier soir, je lui faisais : ah, on a une nouvelle vacataire, tu verrais le morceau que c’est ! ». Le steack dont il parle, c’est moi, vu que je suis la seule vacataire… Bon, je devrais être flattée mais c’est bizarre quand même. Aux Etats-Unis, j’aurais pu lui coller un procès pour harcèlement. Enfin, il était mignon le gars, y a pas à dire, mais quand même…

Trouver l’amour au boulot, c’est, quelque part, simple et naturel. Ben oui, pourquoi chercher à Pétaouchnok ce qu’on a sous la main ? Enfin, si collègues mignons et correspondant à vos préférences sexuelles il y a. Parce que si vous aimez les hommes et qu’il n’y a que des femmes ou vice et versa ou encore si personne mais alors personne ne correspond à vos critères physiques, tout le monde
ne peut pas travailler avec le sosie de George Clooney. Moi, par exemple, ça ne m’est jamais arrivé. Pourtant, l’amour au boulot, ça peut être risqué. Voilà, imaginons que vous travaillez avec le sosie de George justement et forcément, vous craquez et vous faites l’amour comme des bêtes sur la photocopieuse. S’ensuit une relation folle et passionnée. Mais un jour, l’un de vous décide que
Capri, c’est fini, et votre histoire aussi. Là, faut voir que vous allez croiser votre ex tous les jours. Et même que vous allez le voir flirter avec la pouffe de l’accueil kémêmpabelle. Et que le fait qu’il soit impuissant à petite bite et vous frigide (selon les rumeurs qui circulent au bureau) ne vous empêchera pas de devoir vous farcir ensemble le dossier chiant sans rien vous envoyer à la figure. Non parce que moi, après une rupture, ce que j’aime bien, c’est plus voir la personne pendant quelques temps, histoire de bien marquer le coup, même si on reste potes. Sinon, ça fout la merde.

Faut-il, de fait, bannir l’idée de l’amour au travail des fois que ça marcherait pas ? Ben, comme vous voulez mais n’oubliez pas le temps que vous passez au boulot, vous pourrez pas en passer autant en boîte/salle de gym/théâtre/bibliothèque/musée/Meetic par jour. Alors ouais, coucher avec un(e) collègue, c’est pas forcément l’idée du siècle mais si on se plaît, de toute façon, vaut mieux éliminer la tension sexuelle qui se crée. De préférence sur le fauteuil en cuir du patron !

PS : Je précise pour mes anciens et futurs employeurs que j’ai jamais rien fait sur votre fauteuil en cuir et que c’est pas un fantasme, vous pouvez donc m’embaucher.

14 réflexions sur “C’est l’amour au bureau (ahoum tchatchatcha)

  1. « embauche-débauche » ça peut pas être un hasard! Et sinon « impuissant à petite bite », bah s’il est impuissant y a des chances qu’elle reste petite!

  2. Ah cool, je peux poster mon commentaire ^^

    En fait tu viens de démontrer pourquoi je considère qu’il ne faut pas mélanger boulot et vie privée.
    Tu parlais de la fac et c’est un peu la même chose au collège / lycée. Y’a des mecs parfois avec qui j’aurais bien fait des choses mais se dire que si ça casse, après tu le revois quasi tous les jours, non merci. J’ai déjà vu ça plusieurs fois autour de moi et c’est pas la joie !

    Bon après, si c’est juste une histoire de cul ou une folle passion où les deux considèrent que ça n’ira pas plus loin, tu peux tenter. Et ça peut même être très sympa 😉

    Bonne journée.

  3. Faire l’amour au travail voilà un fantasme que j’aimerai bien réaliser faut juste que mon boss prénent en compte mes goûts. J’espére que tu vas pouvoir tester ça pour nous à ton nouveau taf.

  4. Ah oui oui oui !!! les voisines, j’insiste : à éviter. Enfin je dis ça, ça s’est mal passé 1 fois. Je suppose que je n’aurais pas dis ça si ça s’etait bien fini. Au boulot, j’ai pas essayé.
    Et les colocs ? un avis ?

  5. Alors la, je parle en connaissance de cause ! Il m’est déja arrivé d’avoir quelques aventures torrides sur mon lieu de travail ! donc effectivement, tout va bien tant que l’on est bien avec la demoiselle ! La ou ca se complique, c’est lorsqu’il y a rupture et surtout lorsque le motif de la rupture est une autre jolie demoiselle sur le même lieu de travail ! Depuis j’evite…
    K.
    (ps: j’aime beaucoup ta narration !)

  6. Aaah ! ce sujet me poursuit… en ce moment je craque fortement pour un de mes collègues et innocement tout le monde me parle de cette thématique de l’amour au boulot !!! Donc depuis quelques temps, je suis stagiaire dans une radio et y a bien un gars qui m’a tapé dans l’oeil (enfin au premier abord c’est plutôt ses remarques qui m’ont fait réagir). Et je me posais justement cette question : tenter quelque chose et risquer de planter la fin de mon stage et une éventuelle embauche ? Est-ce que ca vaut le coup ? En même temps, je suis du genre à me dire que si je ne tente pas je vais peut-être passer à côté de quelque chose. Donc je crois que je vais prendre le risque, pour éviter les regrets…

  7. En fait là où je bosse, les choses restent rarement « secretes ». Y a un petit côté familial. Bref on bosse tous dans la même pièce et les ragots font vite le tour. Pour ce qui est de planter mon stage, c’est surtout mon boss qui n’apprécierait pas vraiment les relations entre ses « employés » qui sont là pour être productifs ! Mais bon comme je disais, je ne vais pas me priver pour quelques malheureuses incertitudes. Faut penser à se laisser vivre des fois.

  8. arf, moi, ce sont mes miches qui sont sur le fauteuil en cuir et non, je ne me tape pas ma secrétaire (elle est mariée et a tois enfants et accessoirement, 15 ans de plus que moi) donc non, pas d’amour au bureau. Bon je dis pas avec certaines femmes de clients… ou contacts pour certaines soirées (gogo danseuses, prestataires de service dans l’accueil, etc…) mais je reste pro.
    premier com.

  9. Coucou Nina, alors, pour la première fois j’ai pu l’entendre cet article! Bon, je ne me laisserai pas aller à aduler ta voix dans ce comm, mais plutôt à te parler de Taizé, qui se trouve juste à côté de Cluny (et donc du lieu de mes études actuel). Taizé est un truc religieux certes, mais Taizé est surtout réputé pour être un espèce de Meetic en Live pour jeunes (ou moins jeunes) catho, bref pas étonnants que tes profs se soient brouettés là-bas. Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

  10. Excellent la version audio (oui je sais je suis à la ramasse ça fait un baille que je ne suis pas venu trainer mes guêtres par ici).
    L’amour au boulot, j’ai fait (euh non pas sur le fauteuil de ma boss enfin …) mais juste 1 mois avant de quitter mon poste. Comme ça je ne risquais pas de le recroiser par la suite 😉 surtout qu’au bout de 2 ans et des brouettes, bah c’était fini 🙁

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