L’’histoire de Nina le foeœtus

Il y a 26 ans, je poussais mon premier cri, un dimanche de Pâques… J’avoue que je m’en souviens pas mais il y a plein d’histoires autour de la conception de Nina, je vous les livre.

 

Juin 77, Papa Nina et maman Nina se marient, ils sont jeunes, ils sont beaux… Pour parfaire le tableau, ne manque qu’une chose : un bébé. Oui mais voilà, les tests de grossesse se suivent et le résultat reste le même : négatif. Au bout de deux ans, maman Nina passe des tests : tout va bien. Donc le problème viendrait de papa Nina. Avant de subir un spermogramme, papa et maman Nina décident de partir en vacances, la dernière tentative. Pendant quelques jours, papa et maman Nina s’aiment sur le divan qui sert de lit dans l’appart au bord de la mer de papi et mamie Bartoldi.

 

Retour at home. Les règles de maman Nina sont en retard, serait-ce enfin le moment tant attendu ? Un soir, papa et maman Nina font la fête entre amis. Le lendemain, ils se lèvent aux aurores, l’heure de vérité est enfin arrivée. Maman Nina fait un test de grossesse, ils attendent, le cœur battant et là : bingo, il est positif ! Ivre de joie, mon papa va acheter le journal (???) et le marchand de journaux lui rend une pièce de 2 francs toute neuve : hé oui, ce jour de test de grossesse est aussi celui de la sortie des pièces de 2 francs et le marchand de journaux dit à mon papa : « C’est la première que je donne ». Papa et maman Nina décident donc de collectionner toutes les pièces de deux francs pour ce petit embryon de vie qui vient de surgir dans leur existence. Sauf qu’ils ont arrêté avant que je naisse, arf !

 

Enceinte, ma maman est persuadée que je suis pénissalement équipée et que je m’appellerai Pierre. Je pense ici qu’il y a un certain traumatisme puisqu’à un moment dans ma vie, je ne flashais que sur des Pierre (et même que des fois, je concluais). Notre couple se promenait main dans la main en regardant avec émotion les meubles pour enfants : « ça ira bien dans la chambre de Pierre. Oh, ce serait trop mignon pour Pierre. » Raté, l’échographie révèle que je suis en fait une Pierrette. Donc, il faut se mettre d’accord sur un prénom. Mon père milite
pour Isabelle, ma mère pour Flavie (là, j’ai gardé les vrais prénoms). Je dois avouer que 26 ans plus tard, je bénis toujours mon père de ne pas avoir cédé. Finalement, ce sera Nina. Et là, c’est papi Bartoldi qui fait la moue : petit, il avait été traumatisé par une Nina, vilaine petite fille moche qui l’embêtait. Mais bon, la décision est prise, je serai Nina.

 

Le problème, c’est que je suis un fœtus chiant. A 6 mois, ma mère se retrouve alitée et doit suivre un traitement parce que j’ai une furieuse envie de sortir : pas née et déjà impatiente, quelle catastrophe. Mais à 6 mois, je suis pas finie donc hors de question de me faire sortir. Comme je suis chiante mais pas trop, je reste dans le ventre de ma maman.

 

Arrive la fin de la grossesse et là, ça devient épique. 21 mars, ma maman fête ses 25 ans. Hé hop, contractions ! Elle va à l’hôpital, la sage femme (accessoirement une grande tante) dit à ma mère : « elle arrive la petite, tu vas accoucher incessamment sous peu ! ». Mais ma maman n’a rien sur elle donc elle doit vite retourner à la maison avec papa pour récupérer quelques affaires. Pas de chance, mamie Parmentier (la maman de ma maman) et la sœur de ma maman ont décidé de passer à la maison pour faire une surprise à maman Nina pour ses 25 ans. Or ma mère ne veut pas les tenir au courant que son fœtus veut sortir, elle essaie de les éconduire poliment pour filer à l’hôpital. Retour à la case hôpital et là…rien. Finalement, je ne naîtrai pas le même jour que ma maman.

 

6 avril. Pendant 15 jours, ma mère est allée plusieurs fois à l’hôpital mais finalement non, je voulais plus sortir. En même temps, j’étais prévue pour le 12, quand c’est pas l’heure, c’est pas l’heure. Mais revenons au 6 avril, dimanche de Pâques. Ce jour-là, papa et maman Bartoldi ont rendez-vous avec mamie Parmentier et toujours la même tante pour un déjeuner pascal dans une auberge. Sauf que je fais à nouveau des miennes, je veux sortir ! Donc au lieu d’aller au restaurant, mes parents vont à l’hôpital. L’infirmière, très désagréable, manipule ma mère avec une délicatesse peu commune et perce la poche des eaux. Bon, ben, là, c’est la bonne, je vais donc naître.

 

L’accouchement ne se passe pas très bien (c’était pas l’heure, bordel !) et les médecins veulent utiliser les forceps pour me sortir de là. Et demandent donc à mon père d’aller voir ailleurs s’il y est. Or mon père, en tant que médecin, a fait un stage en maternité et sait qu’un bébé qui naît sous forceps a une tête en forme de huit, après. Ma mère hurle : « non mais c’est sa fille autant que la mienne, il reste ! ». Oui, ma mère, même en me donnant la vie, elle garde son caractère.

 

Pendant ce temps, dans l’auberge. Hé oui, mes parents ont un peu omis de prévenir leurs deux compagnes qu’ils ne viendraient pas pour cause d’accouchement. Mamie Parmentier, inquiète, finit par appeler et apprend l’évolution de la situation (n’oublions pas la tatie sage-femme). Il faut savoir que ma grand-mère est très discrète donc toute une auberge a suivi ma
naissance en direct. Pas née et déjà une star, tel est mon destin.

 

Enfin, à 14h45, je crie. Je ne suis pas très grande ni très épaisse : 48 cm pour 3 kg, un petit bébé même pas avec une tête en forme de huit. La fin de l’histoire, selon ma mère : mamie Parmentier arrive enfin à la maternité et me kidnappe des bras de mon papa, tout étonné.

 

Et voilà, 26 ans plus tard, j’ai bien grandi (si d’abord !). Aujourd’hui, ma maman va m’appeler et elle me dira : dire qu’il y a 26 ans, tu étais un petit bébé, tu as bien grandi. Hé oui. Des fois, je me demande ce que ressent une mère quand elle voit son bébé pour la première fois. Selon ma maman, ce fut : « qu’elle est belle ». Alors que pour ma sœur qui était toute rouge et toute fripée, ce fut : « Seigneur, c’est nous qui avons fait ça ? ». Rassurez vous pour ma sœur, elle s’est défripée et a retrouvée une couleur normale depuis (et non, Bernardin, tu toucheras pas à ma sœur). Est-ce qu’une jeune mère imagine l’avenir de son petit bébé ? Ma mère imaginait-elle que je serais une journaliste de
26 ans (certes au chômage) belle comme le jour. Bon, c’est mon anniversaire, les fleurs sont pas chères, j’ai le droit de m’en envoyer.

 

Les années passent et je me rends compte que mon anniversaire a moins d’importance qu’avant. Mais ça m’ennuie quand certaines personnes l’oublient, quand même. Maintenant, c’est plus l’occasion de faire la fête avec mes amis et ma famille. Cette année, j’ai droit à trois fêtes : la familiale, la toulousaine et la parisienne. Trois fois plus de cadeaux, donc ! Non, je plaisante, les cadeaux n’ont pas d’importance. Ce qui compte, c’est d’être avec les gens que j’aime et de passer un bon moment avec eux.

53 réflexions sur “L’’histoire de Nina le foeœtus

  1. Et bien Jolie Nina (c’est pour les fleurs, mais je ne peux pas juger, je ne t’ai pas encore vue) donc bon anniversaire… joie et bonheur dans ton année et ta vie. Bisous

  2. *snif snif* je suis toute émue ;p
    Joyeux anniversaire Nina! Ca ne m’étonne pas que ta naissance ait été si hippique! Est-ce que tu crois que ca a conditionné ton caractère actuel?
    Et vive les béliers, c’est les meilleurs ;p

  3. Nina > « collectionner toutes les pièces de deux francs » : ils t’ont donnée le « pactol » ensuite?

    « les fleurs sont pas chères, j’ai le droit de m’en envoyer » : on a tous les droits le jour de son anniv, on the king. 🙂

    olivier > « dans quatre jours je passe trentenaire » : bienvenu au club, niak niak. 🙂

  4. marion> la naissance de nina n’a pas grand chose à voir avec des chevaux. Par contre elle a peut-être un coté épique…

  5. Bon anNinaversaire ! =)
    J’ai une petite anecdote sympa aussi, je peux ? quand je suis né, mon père m’a dit que j’avais de gros testitules. Alors moi tout fier je me balade dans l’existence, persuadé d’avoir les plus grosses cojones de la maternité.
    Et la, c’est le drame !
    En medecine j’apprend que c’est normal chez les prématurés, que c’est que de l’eau et que ça regresse apres quelques jours. Snif…

  6. Bo, t’ayant déjà souaité 2 fois ton anniv, à Nina et à la vraie fille, je vais pas en remettre une couche. Juste une chose : être née un dimanche de Pâques, la claaaaaasse! ça fait un peu prédestinée à manger du chocolat à vie, à être surnommée mon lapin, etc… c’est mignon, non?

  7. Rien à voir mais le mec en face de moi vient de roter bien fort… à la Bibliothèque Nationale… pas classe du tout, ça, beuh!

  8. bon anniversaire chère Nina 🙂
    lol tu les as questionné sous la torture papa et maman Nina pour avoir toutes ces informations? c est sacrément précis…

  9. Bon Anniversaire m’a petite Nina..profite bien des 4ans qu’il te reste en temps que vingtenaires! moi g un an et demi de sursis en plus! gnagngna
    je plaisante! bisouxxx
    plein de bonnes choses!
    écureuil

  10. Un GROS BISOUS pour te souhaiter un TRES JOYEUX ANNIVERSAIRE……

    Sinon ^épêche toi un peu pour le colis mystère de la Poste car il fait très chaud dedans (b1 oui je suis à l’intérieur!!!) 😉

  11. Bon moi aussi je te l’ai déjà souhaité ce matin très tôt! Mais rien ne m’empêche de recommencer alors : JOYEUX ANNIVERSAIRE !
    Par contre n’abuse pas des chocolats!!! hihihihi 😉

  12. Nina > « C’est toi qui me l’a dit en premier » : je proteste, tu as regardé l’heure de son appel et l’heure des emails reçu?

  13. Moi non plus je ne vais pas faire dans l’original : je te souhaite un joyeux anniversaire et de passer une année des plus agréables !
    26 ans… au moins, tu auras échappé au CPE 😉

  14. vala moi je voulais te le souhaiter à l’heure ! alors BON ANNIVERSAIRE NINAAAAAAA ! (oui on le dit souvent en criant et j’ai rien trouvé d’original à dire en fait).

    Pour l’histoire c’est mimi, moi je la connais pas mais je trouve le truc des piéces de ton pére trop mignon (bon même si ca a échoué)

    Pour les prénoms … je ne connais pas ton vrai prénom mais t’as eu chaud quand même !

    heu .. sur les photos on ne voit pas ton pouce gauche … rassures-moi !! Tu en es dotée hein ?!

    Ca c’est pour la blague de merd.. de digestion désolée.

    Bisous ma belle.

  15. Je suis d’accord avec toi, le prénom a une grande influence sur notre vie au final. Le principe des « et si » . J’ai lu un rapport récemment qui parlait des prénoms et de leurs incidence dans nos vie.

    Tan ta mére ! Faut lui interdire le choix des prénoms !! Fais gaffe à tes enfants !!

    Enfin bref tout ca pour dire que je crois que tu l’as déja dit ton prénom ici non ?

  16. Tu déconnes Nina ?! Tes enfants tu peux pas les appeller comme ça !! lol

    Moi les vieux prénoms je les aime latin. C’est beaucoup plus charmant. Regardes, Jean c’est moche. Juan c’est stylé. Philippe, Felipe, Christophe, Cristobal. Ca je kiff.

    Les « et si » sont infini. Et chaque choix que tu fais, ou qu’on a fait pour toi aurait tout changer.

    Moi j’aime pas du tout du tout me dire les « et si » t’imagines la putain de vie que t’aurais pu avoir !

  17. C’est pas con, au contraire, ca te rassure lol

    Bah si tu avais eu conscience que tu étais jolie à l’adolescence, tu ne serais pas celle que tu es aujourd’hui. Même les séquelles que ça a entrainée.

    Quand mon fils croisera une Héloise, je lui dirais de lui craché dessus car j’aurais prévenu sa mére !! lol

  18. Bon anniversaire Nina et tous mes voeux de réussite personnel et professionnel pour ton entrée dans ta 26ème année.

    Pour le Parisien, c’est mort . Aux dernières nouvelles, le fait que tu n’aies pas de véhicule personnel a été rédhibitoire.

    Bon courage pour ton futur stage.

    Bisous

  19. Joyeux anniversaire Nina ! Je broirai une bière à ta santé ce soir !

    Sinon je viens de remarquer que nous sommes très nombreux à être d’avril. Donc vive les bébés d’avril (c’est les plus beaux).

    @LilVirgo com n°17 Désolé je me retiendrai la prochaine fois. 😉

  20. Bon anniversaire nina. Je suis déçu par les photos, je t’imaginais bcp plus sexy que ça 😉
    Ma mère aussi pensait qu’elle avait un pierre dans le bide. Mais elle a eu plus de chance que ta mère!

  21. > »hippique!  » nico de breizh et toutes les personnes de passage sur ce blog> je suis rouge de honte!!!!! J’ai vu l’énorme faute en relisant mon message et là je me suis dit: « oups »;p En même temps, avec Nina, les chevaux ca ne m’aurais pas fait bizarre, je m’attends à tout sur ce blog! oh la la, honte à moi…

  22. C’est vrai que les fleurs sont pas chères aujourd’hui 😉
    Mais t’as bien raison, si c’est pas les autres qui nous jettent des fleurs, autant prendre les choses en main!
    Allez, encore bon anniversaire beau bébé

  23. hé ben je suis bien contente d’être à l’origine du concept de la naissance hippique! je vais faire breveter ma trouvaille ;p
    En tout cas, ta naissance est une jolie histoire. Tu es sure et certaine qu’il n’y avait pas des chevaux quelque part?

  24. Quand elle voit le jour en 1980, qui peut penser que ce magnifique minois sera 26 ans plus tard le visage du renouveau journalistique? Beaucoup le pensent mais personne n’ose le dire.
    Et pourtant, son ascension est fulgurante. Gravissant les échelons du succès deux à deux, la petite nina devient un modèle pour toute une génération d’hommes et de femmes qui souhaitent allier beauté et intelligence.

    Et voila une bonne brouette de compliments! C’est mon cadeau 😉

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