Je fais rarement de politique sur ce blog, essentiellement par choix. J’ai des opinions, et pas qu’un peu, mais on ne peut pas toujours parler de tout de façon intelligente. Mais quand politique et sexualité se croisent, je bondis, je saisis l’occasion de m’exprimer. Aujourd’hui, je le crie haut et fort : les femmes ont le droit de disposer de leur corps comme elles le souhaitent et ce droit ne doit jamais être remis en question.
Qu’est-ce qui me prend de dire ça ? Non, cet article n’a pas pour but de vilipender les pays où les droits de la femme sont très en retard, voire inexistants. Evidemment que le sort des femmes dans ces pays-là me préoccupe, ça ne peut laisser indifférente mais là n’est pas le sujet. Aujourd’hui, lecteur, je vais te parler d’un pays pris dans un certain obscurantisme religieux, un pays qui se prépare à retourner 33 ans en arrière. Ce pays, ce sont les Etats-Unis.
Comme tu le sais, lecteur, je travaille pour un webzine dans la rubrique internationale donc tous les mois, je traite un ou deux sujets (voire plus, hihihi) selon mes envies. Ce mois-ci, outre une histoire d’accord nucléaire entre la Russie et l’Iran, je me suis penchée sur un sujet qui m’a profondément agacée : la menace sur l’avortement aux Etats-Unis. Je t’explique rapidement, lecteur. L’état le plus conservateur du lot, le Dakota du Sud, a décidé de voter une loi rendant l’avortement illégal. Sauf un cas : si la vie de la mère est en danger. Tu es du Dakota du sud, tu te fais violer et tu tombes enceinte ? Ben tant pis pour toi, tu le gardes. Le souci, c’est que cette loi rentre en conflit avec l’arrêt fédéral promulguant l’avortement…et qui date de 33 ans. Tout va se jouer en juillet et voilà à quoi ça tient. Il y a à la Cour Suprême 9 juges, tous nommés par le Président, M. Bush. Pour ceux qui reviennent de Mars, M. Bush n’est pas vraiment un pro avortement, mais alors vraiment pas. Pour l’heure, nous en sommes à 5 juges pro avortement et 4 contre. L’avortement sauvé ? Pas si
sûr : l’un d’entre eux a 85 ans, s’il prend sa retraite avant (ou s’il meurt, ce qui peut arriver pour un monsieur de cet âge), M. Bush nommera un juge conservateur et l’équilibre risque d’être inversé. Et oui, le droit de contrôler son corps ne tient qu’à un monsieur de 85 ans, finalement. Pour le moment, en tout cas.
sûr : l’un d’entre eux a 85 ans, s’il prend sa retraite avant (ou s’il meurt, ce qui peut arriver pour un monsieur de cet âge), M. Bush nommera un juge conservateur et l’équilibre risque d’être inversé. Et oui, le droit de contrôler son corps ne tient qu’à un monsieur de 85 ans, finalement. Pour le moment, en tout cas.
L’avortement… Bon, mon opinion compte peu mais je vais la donner quand même. En tant que femme indépendante des années 2000, je milite activement pour avoir le contrôle de mon corps. J’agis en amont pour pas tomber enceinte mais bon un accident peut arriver, aucun moyen de contraception n’est sûr à 100% (même s’ils ont quand même un taux de fiabilité élevé mais là
n’est pas le sujet de l’article… sauf le coïtus interrompus, comme ça, c’est dit). Alors voilà, imaginons qu’avec mes ongles inexistants (oui, j’essaie de pas avoir les ongles longs), je déchire la capote et que je m’en rende pas compte et que Brad, mon fiancé imaginaire non plus. Et là, pas de chance, me voilà fécondée. Bon, alors, résumons-nous : à presque 26 ans, à l’aube de ma carrière, j’avoue ce petit fœtus risque d’enrayer mon plan de vie. D’un commun accord avec Brad (c’est son fœtus à lui aussi, après tout), nous décidons qu’un bébé ne peut pas arriver, qu’est-ce qu’on fait ? Soit j’avorte, soit je fais adopter le bébé. Me connaissant, la deuxième solution est impossible : si je porte un bébé neuf mois, ce n’est pas pour le confier à la DDASS ou je sais pas qui. Parce que ce fœtus qui va squatter mon intérieur pendant neuf mois, ben malgré tout, je l’aimerai et me séparer de lui me paraît impossible. Ben voilà, reste donc l’avortement. Je ne suis pas une super pro de l’avortement dans la mesure où ce n’est pas un acte anodin, si on peut l’éviter, c’est mieux, mais en dernier recours… Après tout, ce bébé que je porterais, je m’en sentirais trop responsable pour m’en débarrasser à peine né.
n’est pas le sujet de l’article… sauf le coïtus interrompus, comme ça, c’est dit). Alors voilà, imaginons qu’avec mes ongles inexistants (oui, j’essaie de pas avoir les ongles longs), je déchire la capote et que je m’en rende pas compte et que Brad, mon fiancé imaginaire non plus. Et là, pas de chance, me voilà fécondée. Bon, alors, résumons-nous : à presque 26 ans, à l’aube de ma carrière, j’avoue ce petit fœtus risque d’enrayer mon plan de vie. D’un commun accord avec Brad (c’est son fœtus à lui aussi, après tout), nous décidons qu’un bébé ne peut pas arriver, qu’est-ce qu’on fait ? Soit j’avorte, soit je fais adopter le bébé. Me connaissant, la deuxième solution est impossible : si je porte un bébé neuf mois, ce n’est pas pour le confier à la DDASS ou je sais pas qui. Parce que ce fœtus qui va squatter mon intérieur pendant neuf mois, ben malgré tout, je l’aimerai et me séparer de lui me paraît impossible. Ben voilà, reste donc l’avortement. Je ne suis pas une super pro de l’avortement dans la mesure où ce n’est pas un acte anodin, si on peut l’éviter, c’est mieux, mais en dernier recours… Après tout, ce bébé que je porterais, je m’en sentirais trop responsable pour m’en débarrasser à peine né.
Mercredi soir, on en parle rapidement avec Gauthier et Lucie et Gauthier a une réflexion très intéressante : « Les Etats-Unis sont le seul pays évolué à opérer un retour en arrière ! ». Ce qui fait peur, c’est que cette loi est passée comme une lettre à la poste, les réactions s’y opposant furent plus que discrètes. Certes le Dakota du Sud est l’état le plus conservateur du pays mais tout de même. Parce que si on suit la logique, on peut aller très loin. Oui, en effet, cette loi décrète que la vie commence dès la conception du fœtus, d’où l’interdiction de l’avortement. Les « pro life », comme ils s’appellent, veulent défendre la vie à tout prix. Soit mais alors, si on va par là, va-t-on encore autoriser la pilule ? Après tout, prendre la pilule, c’est interdire la vie à un possible fœtus. Oui, c’est tordu mais un tel retour en arrière, une telle négation du droit de la femme me fait hurler, surtout de la part d’un pays qui se proclame leader du « camp du bien » contre l’axe du mal. Obscurantisme religieux contre obscurantisme religieux, j’ai peur, j’ai très peur.
Aujourd’hui, je vis en France et je me dis que j’ai de la chance. J’espère très fort ne jamais avoir à avorter, je fais tout pour, mais le simple fait de savoir que j’ai le droit me suffit amplement. Mais la menace est-elle si éloignée de l’hexagone ? Pour l’heure, je me dis que si en France, une telle loi était ne serait-ce qu’envisagée, tout un tas d’associations réagiraient… Enfin, j’espère. Lors des débats sur le droit du fœtus en 2003, beaucoup de voix se sont élevées : reconnaître qu’un fœtus est un être vivant voudrait dire que l’avortement est un homicide volontaire. La question reste : à partir de quand un fœtus est un être vivant ? Bon, là, je n’ai aucune réponse. Je me dis qu’en France, la laïcité nous protège de l’obscurantisme religieux et de ses dérives. Je me dis, certes, mais rien ne me le garantit absolument. Après tout, en France, tous les gynécologues ne pratiquent pas l’avortement, très loin de là. Après tout, la laïcité est bafouée assez régulièrement dans notre beau pays. Ah, on a beau jeu de montrer les gamines en foulard du doigt mais quand le Pape décède, on met bien les drapeaux en berne. Certes, le Pape est le chef d’un Etat mais en ferait-on autant si la Reine d’Angleterre décédait (ben oui, la pauvre, elle est bon pied bon œil, mamie, mais ça peut arriver), est-ce qu’on en ferait autant ? Ben, je crois pas. On oublie aussi de dire que Madame Chirac a permis à une sœur de poser avec son voile sur une photo d’identité… Enfin bref, là n’est pas la question.
Quoi qu’il en soit, quand je vois la première puissance mondiale remettre à ce point le droit de la femme en cause sans que personne ne réagisse ou presque, j’ai peur. Les Etats-Unis n’ont que ce mot-là à la bouche : « liberté, liberté » (freedom, freedom en VO, je suis trop douée). Elle est belle leur liberté, tiens. Bien sûr, certains me rétorqueront que je fais de l’anti-américanisme à deux balles mais là, ça dépasse les simples considérations politiques et les bisbilles entre pays. Déjà que dans certains Etats, on pouvait pas baiser comme on voulait (sodomie interdite au Texas, par exemple), voilà que les femmes n’ont même plus le contrôle de leur corps. Quelque part, j’espère que la fille du gouverneur qui s’est fait un plaisir de ratifier cette loi ou d’un député qui a voté pour tombera enceinte par accident. Qu’à cause de ce bébé, elle ne fera pas les grandes études que ses parents avaient prévues pour elle. C’est pas gentil pour cette pauvre gamine (si elle existe) mais y a des fois, on en vient secrètement à espérer que ça arrive. Parce que dans un pays où l’éducation sexuelle est de moins en moins assurée, faudra pas s’étonner de voir la multiplication des filles mères.
A quelques jours de la journée de la femme, j’ai honte. Honte d’appartenir à la sphère soit-disant civilisée de ce monde. Honte de voir que les Américains laissent faire sans broncher. Et peur que les sphères les plus puritaines de notre Europe ou de notre hexagone y voient un encouragement à continuer leur lutte anti-avortement.
Suite à une attaque en règle de nombreux anti-avortements qui ont décidé de venir lutter ici (selon leurs propres termes), j’ai désormais bloqué les comms sur cet article.
Salut Nina, Wahou je reviens de 2 semaines de deplacement et je vois que j ai bcp a lire ! Tu es tres productive en ce moment on dirais…Ciao
deuz… Bon, je vais lire, car ça semble super intéressant…
« on pouvait pas baisser comme on voulait » baiser ?
La question de mettre un age à partir duquel on a un être vivant est intemporelle.. J’avais lu une nouvelle intéressante qui abordait ce sujet, où l’age à partir duquel on considérait avoir affaire à une personne était post-natal ! On pouvait « avorter » jusqu’à ce que l’enfant ait l’age de 5ans, car avant « ce n’était pas vraiment une personne »…
Juste pour répondre sur la mort de la reine,
les drapeaux furent en berne à la mort du roi Baudoin, roi des belges, donc peu de chance qu’elle n’y ait pas droit.
En France, on a toujours le droit à l’avortement mais il est de plus en plus difficile de s’y faire avorter, on élimine insidieusement les possibilités d’utiliser ce droit.
j’ai lu un article sur les jeunes filles contre l’avortement, la plupart croient que la contraception, c’est suffisant, et que l’avortement n’est donc plus nécessaire… et il y a aussi des groupes religieux qui prônent la chasteté jusqu’au mariage et donc une absence totale d’éducation sexuelle…
Très intéressant… Même si c’est violent pour un lundi matin… Bon on en a déjà discuté, tu sais ce que j’en pense.
Juste je voulais rappeler quelque chose: les états unis fonctionnent de façon différente, ils n’inscrivent pas les lois dites « fondammentales » dans la constitution comme chez nous. Ils fonctionnent avec les juris-prudences, donc tout ce qui est fait un jour peut être défait le lendemain (oui je sais c’est schématique). Donc en bref si l’avortement n’est pas interdit cette année, il le sera l’année prochaine. Bush à promis qu’avant la fin de son second mandat il aurait interdit l’avortement, retirer leurs droits aux homosexuels (et fait inscrire l’interdiction du mariage homo dans la constitution), interdit de façon définitive l’euthanasie, etc…
Bisous.
le plus paradoxal c’est qu’ils défendent le droit à la vie des foetus ET la peine de mort…
« Sauf un cas : si la vie de la mère est en danger. «
Comment augmenter le taux de tentatives de suicide de façon phénoménale… Laissez moi avorter ou deux vies y passent…
Bon, alors effectivement, sujet très prenant (sans jeux de mots douteux…). Je rejoins Yome le Toulousain sur le fait qu’à la mort de Baudouin de Belgique, les drapeaux furent mis en berne également et que du coup, pour la reine des Englishes, c’est fort probable qu’elle y ait droit. Donc, pour le pape, même si effectivement, alors que la polémique du port du voile et autres signes religieux distinctifs est encore pas loin du dessus de la pile, ce ne fut pas forcément la meilleure décision et cela peut paraitre douteux. Que les USA soient pleins de contradictions, nous n’en doutions pas… Peine de mort d’un coté, droit de vie des foetus de l’autre… que les jeunes américaines ne s’en soucient pas plus que cela, ne me choque pas plus que cela, la plupart des jeunes ne s’intéressent qu’à ce qui les touche directement, et pas à ce qui pourrait les toucher, jusqu’à un certain age, et c’est bien dommage. En France, sans le vote de lois de ce genre, la pression qui pèse tellement sur les épaules des toubibs pratiquant l’avortement est souvent telle qu’ils cèdent finalement et arrêtent de le pratiquer… Le « retour » aux « valeurs » pronées par les religions se fait dans une bonne partie du monde occidental. La France reste encore peu touchée, et je l’espère le restera encore longtemps, mais malheureusement, comme la résurgence de comportements racistes, nazis, ce retour commence également à se faire sentir… Au fait, on lui a dit à Bush que les derniers a avoir enlevé leurs droits aus homos étaient Stalline et Hitler ?
Mais… mais ça veut dire plus de branlette aussi ?… NAAAANNNNN!!
Merci Simone Veil, merci Giscard, merci la RU486, merci la France merci d’avoir le droit de disposer de mon corps et de pouvoir avorter pendant 12 semaines. Quant on pense que les ecoles americaines refusent de plus en plus d’enseigner Darwin on se dit que c’est un retour a la prehistoire. Merci Nina pour cet article, tu aurais du le poster pour mercredi, journee de la femme (vive les minorite visibles !) 😉
D’un autre coté, la réalité Américaine n’est que notre futur proche.
Peu à peu nous rennonçons à bien des valeurs au nom de la « sécurité ».
Attention tout de même, le Dakota du Sud n’est qu’1 Etat parmi 50 et ce n’est pas vraiment le plus représentatif…
Nombre d’autres Etats democrates defendent le droit a l’avortement.
Le fait est que c’est remit en cause. Je ne comprends pas le raisonnement des opposants à lavortement. Notamment quand ils ne nuancent pas les cas.
Autant je peux vaguement concevoir que lon puisse reprocher que cela banalise le fait dêtre enceinte, avec la peur de comportement extrême : je ne me protége pas et si je suis enceinte javorte. Et encore avec de bonnes structures éducatives et sociales cela pourrait être géré.
Par contre pour ce qui est dune grosse non désirée, et donc ne pouvoir assumer lenfant par la suite je ne vois pas ce qui est gênant (en cas de viol cest encore pire).
Bref, quun état revienne sur ce progrès social est des plus alarmants dautant plus que les opposants ne manqueront pas de sen servir.
Il me semble dailleurs quen notre chère patrie des les opposants rusent et actuellement ils cherchent à faire voter une loi pour que les personnels hospitalier puissent avoir une objection de conscience concernant lavortement.
Très bon article, Nina. Je suis aussi pour l’avortement libre mais raisonnable… Au bout d’un certains nombres d’avortement par la même fille, faudrait qu’elle comprenne…ça peut paraitre bête mais ça arrive même en France. Enfin sans fixer légalement ce nombre bien évidemment. Juste un cours sur les contraceptifs… De même pour fixer une date limite : avorter à 8 mois…. c’est quand même pratiquement voire entièrement un être humain à cet « âge ».
Et un jour si on arrive à une pleine démocratie, faudrait pouvoir donner son avis au père !! (Même si cet avis n’empêcherai pas légalement la décision de la mère, on pourrait en tenir compte). Le père n’aurait il que les obligations sans avoir le choix?
Bob . C’est quand meme le corps de la femme qui subit donc si le pere veut garder l’enfant, il faut bien que la femme soit d’accord !
Bob> je suis pas sur d’avoir saisis ce que tu as dit mais il me semble qu’en France passée la 9ème semaine on ne peut plus avorter..
Yome > Je crois que c’est la douzieme maintenant …
100% avec ce que tu écris, Nina. En plus, ce genre de régression est discriminateur car les riches (et elles seules) peuvent s’offrir le luxe d’avorter dans un état ou un pays où la législation le permet. Un peu comme celles qui vont en Belgique aujourd’hui quand elles ont dépassé la date de gestation limite en France.
Sur la régression sociale/culturelle aux USA, quand on lit ce qui se passe avec Intelligent Design, y a de quoi prendre peur…
ce qui est interessant, c’est le commentaire lapidaire d’Olivier…
Les media sont devenus des entreprises de profit qui cherchent à tout prix à rester sur leur marché. Deu coup on nous arrose de nouvelles qui ont perdu de leur caractere informatif au profit du sensationnel (cf Bowling for Colombine de Moore) A ce titre, regarder le journal de 20h00 sur TF1 c’est baisser sa culotte et accepter de se faire enculer.
Si je dis ça, c’est parce que les media nous font peur par des nouvelles cataclysmiques et que les politiques surfent sur cette situation pour nous imposer des lois securitaire retrogrades. A mon sens, les media americains ont la meme responsabilité que les groupes de pression reliegieux ultra ou tradi.
A lire, pour rire jaune : « Une Amerique qui fait peur » de Edward Behr, un livre qui a 10 ans tout juste, qui evoque le declin des USA et la deresponsabilisation massive, la montée des aigreurs, des conflits ethniques et tout le reste. En somme tout ce qu’on sera en droit d’attendre en 2017 apres 10 ans d’Iznogoud au pouvoir.
je confirme c’est passé à 12 semaines. En tout cas je suis parfaitement d’accord avec toi Nina, le droit à l’avortement est un des plus important, il nous assure une forme de liberté! Oui, il s’agit bien de notre corps, mais les papas devraient eux aussi avoir leur mot à dire!
C’est n’importe quoi, ce genre de truc m’énérve au plus haut point en fait !
C’est toujours pareil, des vieux, des hommes qui pensent, qui croient, savoir ce que ca peut faire de se faire avorter, qui croient/pensent savoir ce que c’est de tomber enceinte accidentellement, qui pensent/croient que l’avortement est un crime. Ca me rend folle.
Bien sur qu’il y a des exces, et encore si on peut appeller ca exces. J’ai le droit, et même si un jour, cela vient en France, je prend le droit, plus encore que de gerer mon corps, de vouloir ou non donner la vie !
Avorter par opération est quelque chose d’affreux, de trés difficile, psychologiquement et physiquement, mais on ne fait pas ca pour rien.
Bon je m’arrete la ca m’énérve. bises
DS adore quand tu parles politique.
Avorter c’est écologique aussi car beaucoup moins polluant que de noyer un bébé à l’ancienne avec un sac plastique (sac auchan=polluant).
Mrfish: « comme la résurgence de comportements racistes, nazis, ce retour commence également à se faire sentir » < tu penses à quoi ?
Vos avis sont tous très intéressants, je suis d’accord sur le fait qu’une femme a le droit de choisir et de disposer de son corp, particulièrement en cas de viols… Mais celles qui ne font pas attention en se disant « c’est pas grave, au pire j’avorterais », celles là me font mal. bien sûr les accidents ça arrive (la pillule est efficace à 98%… je fais partie des 2% restants…)
bien sûr il faut respecter les opinions de chacuns, mais aussi responsabiliser plus les jeunes générations.
Après tout est il réellement mieux pour ces « enfants » de grandir ballotés de familles d’acceuils en foyers, sans appartenance réelle à une « famille », ou pire encore de rester avec une mère qui n’en veut pas et le lui fera « payer »?
c’est un long débat, bien sûr, je comprend la plupart des arguments des deux clans (bon mis à part le coté religieux) moi même je ne suis là que parce qu’un médecin a refusé que ma mère avorte deux fois de suite… J’aurais préféré ne pas le savoir finalement.
Chaque cas est particulier, je ne suis pas partiulièrement pour l’avortement mais jamais je n’obligerais ma fille à garder un enfant qu’elle ne désire pas.
12 semaines ça fait beaucoup… non seulement au niveau du foetus mais également au niveau des liens qui se créent avec la mère, enfin c’est mon avis.
je suis d’accord avec Panpan au niveau des pères, un enfant ça se fait à deux, alors on devrait être deux à décider.
Je suis entièrement d’accord sur ce sujet. Surtout que pour le seul pays « occidentalisé » qui prône la peine de mort, vouloir absolument protégé l’être vivant à travers le foetus, ça nous fait bien rire.
Par contre juste une petite précision (le juriste se réveille lol), pour la loi de 2003 sur le foetus personne vivante, il s’agissait aussi, de pouvoir indemniser la femme qui perdait l’enfant qu’elle portait, aprés un accident de la circulation par exemple, et que l’on reconnaisse la responsabilité de l’auteur de l’infraction. C’est vrai que reconnaître l’existence du foetus pour cette femme qui l’attendait patiemment, n’est pas à prendre avec des pincettes.Mais les mots de la loi devraont être clair pour que l’on comprenne que dire qu’unh foetus est un être vivant, n’empêche pas une femme d’avorter, surtout quand celà va dans le sens du bien être de la mère et de l’enfant.
PS: je lis technopolis au fur et à mesure je donnerai un avis à la fin (si celà est bienvenue bien evidemment).
Biz
Je suis d’accord avec toi à propos de l’avortement mais absolument pas sur l’histoire des drapeaux en berne pour la mort du pape. Quel que soit le chef d’état qui décède, la France met ses drapeaux en berne. Or, le Pape est le chef d’état du Vatican. Je ne vois pas en quoi ce geste d’hommage à un homme reconnus par tous, catholiques ou non, remet en cause la laïcité !
A part ça, j’adore votre blog !
Cristophe : « En France, on a toujours le droit à l’avortement mais il est de plus en plus difficile de s’y faire avorter, on élimine insidieusement les possibilités d’utiliser ce droit. »
Je dis peut-être une connerie, mais je ne vois pas ce qui limite ce droit… La seule prescription est la consultation obligatoire d’une assistante sociale quand tu es mineure, me semble-t-il. Tu as jusqu’à 12 semaines pour interrompre la grossesse, et les personnes qui s’en chargent ne le font pas de manière artisanale ou occulte.
J’ajoute que la libre-disposition de son corps en tant que femme ne se limite pas aux questions de viol. Les femmes qui se disent « bof, je me ferai avorter si jamais » ne sont pas non plus une majorité, c’est un peu caricatural de ne voir que cet aspect là, ou l’aspect mélodramatique du viol (mais j’ai pas vérifié qui disait ça dans les comm’ déjà). Si on ne se sent pas prête à être mère, malgré un dérapage, c’est souvent une bêtise de garder un enfant. Et en prendre conscience, c’est aussi faire preuve d’une grande responsabilité.
Lilvirgo : le problème c’est qu’il y a de moins en moins de cliniques où on peut se faire avorter, qu’il y a souvent des pressions sur celles qui continuent, qu’on ferme des centres de planning familial.
A Paris on arrive à se faire avorter mais dans le fin fond de la Creuse par exemple c’est plus difficile, d’autant pluss pour une mineure qui veut le faire discrètement.
Pour le reste, je suis tout à fait d’accord avec toi, l’avortement est un droit quelles que soient les circonstances, viol ou choix de vie.
Il est mort Albert de Monaco? 🙂
Bon moi je suis bien entendu totalement d’accord avec Nina. Enfin petit bémol par rapport à Nina et à certains comms: je ne vois pas ce que l’avis du père vient faire là-dedans! D’ailleurs à ce niveau-là ça s’appelle pas un père mais un géniteur! Si le père l’apprend et que c’est un trouduc d’extrêmiste religieux et qu’il met la pression sur la mère? C’est arrivé aux USA (encore et au hasard), y’a un gars qui a voulu empêcher sa compagne d’avorter, il voulait la forcer à garder l’enfant! L’hallu! En plus avec les délais judiciaires elle a failli être prise au piège! (à la fin je crois que HEUREUSEMENT ce barge a perdu, si quelqu’un a le courage de vérifier…).
En plus il faut bien voir que les premières semaines en fait de foetus il s’agit surtout d’un amas de cellules. Je ne sais pas si vous entendu parler de ce reportage que les « prolife » ont voulu interdire sur la BBC je crois, on y voyait un avortement. Et on y voyait que le foetus n’avait absolument pas la forme similihumaine que les représentations des prolife en font souvent! C’est pour ça qu’ils ont voulu l’interdire! 🙂
ben petite rectification nina avt 3 mois c pas une foetus c’est un embryon.
Et c’est vraiment tt petit et ressemble a un tetard
>E : l’avis du père est très importante au contraire !!! Lui aussi a contribué à la conception de cet enfant (ou foetus) et en est donc responsable. Bizarement, ça peut affecter un père de savoir que son futur enfant ne va pas vivre. Et à l’inverse, la naissance peut bouleverser sa vie et il n’aurait pas le choix d’y renoncer comme peut le faire la femme en avortant? En effet, si le foetus finit par naitre, il a des devois légaux même s’il ne les souhaitait pas.
un ajout en paralléle avec le débat : il y a une volonté de suprimer les gynécologues indépendant en France.
Soit disant pour harmoniser avec le reste de l’union europénne. Le fait est qu’au lieu d’harmoniser vers le haut (en proposant aux autres pays de permettre cette profession), l’on supprime l’une des rares spécialités qui aide les femmes.
Je ne crois pas que tu fais de l’anti-américanisme à 2 balles! Ce qui se passe en ce moment est extrémement grave à mes yeux. Et c’est pour moi, bien un retour en arrière.
Quand je pense que pour Bush préconise l’abstinence! Et lui, est-ce qu’il est fidèle à sa femme? Je parierai que NON. Et les filles de ces messieurs bien pensant, elles n’auraient aucun mal à avorter! Non la loi n’est pas la même pour tout le monde!
Quelle horreur, mais dans quel monde vivons nous??????
J’ai tout de suite pensé à ton article quand j’ai vu celui-ci (d’article) :
http://fr.news.yahoo.com/09032006/202/etats-unis-des-hommes-demandent-un-droit-ne-pas-etre.html
Cet article date de 6 jours. Aujourd’hui, j’ai regardé le zapping sur canal plus, où j’ai vu un extrait de reportage : au dakota, des femmes se mettent au bord d’une route avec des pancartes où il est marqué « si vous êtes pour l’avortement, claxonnez ! »… eh personne ne le faisait.
Pourtant, il y avait du trafic…
Franchement, je me demande comment un endroit comme les Etats-Unis peut être remplis d’une mentalité pareille, à tout point de vue. Parce que si encore ce n’était que le problème de l’avortement…
Thom…
Mais en même temps, je pense pas que ça puisse nous arriver ça ici, quand même. A vrai dire, je ne pense même pas que ça puisse arriver, ne serait-ce qu’au Canada. C’est un truc intérieur à leur frontière.
Et puis le Dakota interdit l’avortement tandis que de l’autre côté, on veut pousser la loi jusqu’à accorder le droit aux pères de ne pas être père.
Comme quoi d’un bout du territoire à un autre…
Thom…
[img]http://tihamo.over-blog.com/photo-61415-mon-corps-m-appartient_jpg.html[/img]
« avt 3 mois c pas une foetus c’est un embryon.
Et c’est vraiment tt petit et ressemble a un tetard »
Exact. Et à 8 semaines, c’est un foetus et ça ressemble à un mini bébé.
Et après 9 mois, ça ressemble à un singe.
exact. Moins de 3 mois, donc avant le délai légal.
Mais ça change quoi ?
(vous croyiez tout de même pas que le délai légal il était fondé sur des considérations éthiques, tout de même? Ce serait bizarre, vu qu’il est de 10 semaines un jour, 12 le lendemain, 28 semaines ici, et plus encore ailleurs…)
Petite précision : le développement embryonnaire dure les 2 premiers mois, à la fin de cette période tous les organes sont individualisés. A partir de 3 mois on parle de foetus (même si le développement foetal dure les 9 mois) celui ci est animé de mouvements (encore imperceptibles pour la maman). Voilà pour le petit cours de bio!
Si vous voulez encore du cours de bio : l’embryon est un être vivant à partir de son tout premier moment d’existence, soit dès la fécondation. (non non, non, je ne parle pas conviction personnelle, opinion, avis, considération, ça ça vient après : je parle biologie. La fécondation maque le début de l’être vivant. C’est un être vivant, sinon d’ailleurs il se développerait pas !)
(‘tention, si vous prenez « individu » dans le sens biologie, cet être vivant est également un individu)
Cela dit, est-ce que là on mélange pas les questions ? La mère est effectivement la seule qui peut répondre à la question : « à partir de quand CONSIDéREZ-VOUS que c’est votre enfant, votre petit bébé? », puisque c’est une question de ressenti, d’opinion, portant sur le regard EXTéRIEUR porté sur l’enfant, mais ça n’est pas du tout la même question que « à partir de quand EST-IL un être humain, un de nos semblables? », qui est une question prtant sur la nature de l’embryon (et non sur la façon qu’on a de le considérer). C’est pas pareil. Et donc on ne peut pas prendre la réponse à la premire question pour en faire la réponse de la deuxième.
Si je te demande « ton voisin, qu’est-ce que c’est ? » (ben, un humain, de sexe masculin, cheveux, taille, poids, etc…), ça n’est pas du tout la même chose que si je te demande « Toi, comment tu le considères? » (comme un gros ours inintéressant ou comme une bête à forme humaine ou comme un être intéressant et sympathique…)
La regard que tu portes sur l’embryon dépends de toi, comme celui que sa mère porte sur lui dépend d’elle. Mais sa nature, ce qu’il est, ça ne peut pas être une question d’opinion. Ou alors est-ce que selon le regard qu’on porte sur un être et la façon qu’on a de le considérer, il change de nature ?
D’autant qu’en cas de handicap décelé, ou très fortement suspecté, le délai se trouve repoussé à…9 mois. Effectivement, ça fait quelques semaines de plus.
On peut aussi remarquer que la question du « à partir de quand peut-il être considéré comme un individu ayant des droits, notamment celui de vivre? », ne dépend pas du tout de ce qu’il est, mais de ce qu’on décide. C’est une question purement légale. ça ne présuppose absolument rien de ce qu’il est, ça ne se fonde pas sur ce qu’il est.
Si demain on vote l’infanticide légal après la naissance, alors le nouveau-né ne sera pas un individu ayant des droits, dont celui de vivre, mais ça ne changerait rien à ce qu’il est, en réalité.
Et on peut très bien se poser la même question sur telle ou telle catégorie d’humains – selon les pays, les personnes, les lois…la réponse sera différente. Pour autant, ça ne change rien à la réalité de ces humains, et à ce qu’ils sont.
« A partir de quand peut-il être considéré comme un individu ayant des droits? », et ben tout simplement à partir du moment où on le décide, puisque c’est nous qui avons ce pouvoir. Mais dans tous les cas c’est arbitraire.
Le délai en cas de handicap est de 9 mois, donc jusqu’à la naissance, effectivement. Evidemment, je pense que dans la plupart des cas on n’attend pas la seconde juste avant la naissance. Mais tout ça pour dire que : soit le délai de 12 semaines ne repose sur rien d’autres que des aspects pratiques (avortement plus facile à mettre en oeuvre, etc) et non pas éthiques, et donc ne veut pas dire grand chose,…soit l’infanticide est autorisé dans notre pays sur enfant handicapé uniquement.
Et puis, un avortement, qu’est-ce que c’est d’autre qu’un accouchement ? Qui survient trop tôt. Et avec un aspirateur au bout. Mais, bon, si on le recueille dans un aspirateur plutôt que dans nos mains, ça c’est à nous de voir, mais c’est qu’une question de, heu…modalité d’accueil ?
Et, même tournée comme ça, je ne vois pas en quoi la question change : « à partir de quand peut-il être considéré comme un individu ayant des droits ? ». Ben, à partir de quand tu veux. Ou plutôt : n’importe quand à partir du moment qu’il existe et qu’il est biologiquement, concrètement, un individu. Qu’est-ce qui permettrait de dire : « de tel moment à tel moment IL NE PEUT PAS être considéré comme… » ? Tu peux le considérer comme un individu ayant des droits, à partir du moment qu’il existe. Il faut d’abord qu’il existe, et après c’est à toi de voir. Mais ce sera arbitraire.
Puisque de toute façon, c’est nous qui créons ce droit. Ce n’est pas naturellement attaché à l’humain, ce n’est pas une fonction biologique qui apparaît au cours du développement, le droit (comme le seraient les battements cardiaques, les ondes cérébrales, la respiration,…) C’est nous qui le créons, le droit. Donc c’est arbitraire.
C’est bizarre, comme façon de raisonner…Alors il y en a qui se demande « est-ce que le fetus est un être qui nous est semblable et mérite même consdiération et mêmes droits ? » pour pouvoir ensuite savoir quoi penser de l’avortement.
Et toi, tu dis « non, ça ne se peut pas, que le fetus soit un individu avec les mêmes droits que nous, parceque sinon ça voudrait dire que l’avortement est un homicide, donc non, ça n’est pas possible ».
ça me semble monté à l’envers, comme raisonnement, je trouve.
En toute logique, on essaye de voir ce qu’il en est en réalité, et en quoi consiste un acte, avant de savoir comment le considérer ; mais on ne commence pas par décider de comment on le considère, pour ensuite imaginer comment devrait être la réalité pour que ça se vérifie…?
Pas illogique ? Bon, heu…attends. Je reprends ce que tu viens d’expliquer :
– « un embryon n’est pas, du point de vue du droit, un individu à part entière » : oui, mais ça c’est le droit ; le droit, il est décidé par des humains, il change, il varie. Est-ce qu’il a le pouvoir de modifier la nature des choses et des êtres ? (autrement dit : si on fait passer une loi qui dit que « les Vaches sont des Chiens », est-ce que les vaches vont devenir des chiens ?)
Là, tu fais du droit la référence ultime ; mais alors, comment sais-tu si le droit de tel ou tel pays est juste ou non ? Est-ce parceque c’est inscrit dans le droit que c’est juste et vrai ?
– la réalité ? la réalité biologique, c’est que l’embryon puis foetus est un individu distinct. Formé de cellules, comme chaucn de nous, ce qui est rassurant (sinon ce serait un extra-terrestre).
Et je ne vois pas en quoi le fait d’être enceinte ou pas influerait sur notre capacité à réfléchir sur cette question ?
(et puisque tu demandes : le coeur bat à partir de 3 semaines ; organes formés mais immatures à partir de 8 semaines ; la pensée, je crois pas que ça se mesure ; et je connais des gens qui ne pensent pas ; système nerveux central et organes des sens : en place au 5e mois)
– » et il est pour l’heure impossible de lui donner le droit à la vie, ce qui transformerait l’avortement en homicide. »
Ben voilà où c’est inversé. En réalité tu ne te demandes pas du tout ce qu’est l’embryon, comment le considérer, et pourquoi. Mais tu cherches juste à savoir comment il FAUT le considérer pour que ça ne change rien à des principes arbitraires, que tu as acceptés d’emblée.
En fait, tu commences par accepter un état de fait, et ensuite tu te demandes comment décrire la réalité pour qu’elle corresponde à cet état de fait. (un peu comme à une autre époque certains partaient du principe : « ceux-là ne sont pas humains », agissaient en conséquence, et cherchaient ensuite à leur principe toutes sortes d’explications.) Tu professerais une religion, on appellerait ça une attitude dogmatique. Voire fondamentaliste (c’est écrit comme ça, donc la réalité DOIT être ainsi et pas autrement).
Alors qu’un raisonnement valable se fait dans l’AUTRE sens. Ben voilà.
Pas illogique ? Bon, heu…attends. Je reprends ce que tu viens d’expliquer :
– « un embryon n’est pas, du point de vue du droit, un individu à part entière » : oui, mais ça c’est le droit ; le droit, il est décidé par des humains, il change, il varie. Est-ce qu’il a le pouvoir de modifier la nature des choses et des êtres ? (autrement dit : si on fait passer une loi qui dit que « les Vaches sont des Chiens », est-ce que les vaches vont devenir des chiens ?)
Là, tu fais du droit la référence ultime ; mais alors, comment sais-tu si le droit de tel ou tel pays est juste ou non ? Est-ce parceque c’est inscrit dans le droit que c’est juste et vrai ?
– la réalité ? la réalité biologique, c’est que l’embryon puis foetus est un individu distinct. Formé de cellules, comme chaucn de nous, ce qui est rassurant (sinon ce serait un extra-terrestre).
Et je ne vois pas en quoi le fait d’être enceinte ou pas influerait sur notre capacité à réfléchir sur cette question ?
(et puisque tu demandes : le coeur bat à partir de 3 semaines ; organes formés mais immatures à partir de 8 semaines ; la pensée, je crois pas que ça se mesure ; et je connais des gens qui ne pensent pas ; système nerveux central et organes des sens : en place au 5e mois)
– » et il est pour l’heure impossible de lui donner le droit à la vie, ce qui transformerait l’avortement en homicide. »
Ben voilà où c’est inversé. En réalité tu ne te demandes pas du tout ce qu’est l’embryon, comment le considérer, et pourquoi. Mais tu cherches juste à savoir comment il FAUT le considérer pour que ça ne change rien à des principes arbitraires, que tu as acceptés d’emblée.
En fait, tu commences par accepter un état de fait, et ensuite tu te demandes comment décrire la réalité pour qu’elle corresponde à cet état de fait. (un peu comme à une autre époque certains partaient du principe : « ceux-là ne sont pas humains », agissaient en conséquence, et cherchaient ensuite à leur principe toutes sortes d’explications.) Tu professerais une religion, on appellerait ça une attitude dogmatique. Voire fondamentaliste (c’est écrit comme ça, donc la réalité DOIT être ainsi et pas autrement).
Alors qu’un raisonnement valable se fait dans l’AUTRE sens. Ben voilà.
Soit dit en passant, je connais pas mal de monde dont les fonctions sont apparemment réduites aux seules fonctions vitales de base. Je me demande comment je dois les considérer. (d’autant que la question de la viabilité est purement technique, ça dépend de l’époque et du pays où t’es conçu)
Bon, heu, en fait non, t’as pas bien tout comprendu, mais en même temps peut-être je me suis mal expliqué.
Non ce n’est pas : moi je défends le droit de l’embryon, et toi celui de la mère (dont on se demande comment elle peut être appelée mère si ce qu’elle porte n’est pas un enfant, cela dit).
Parceque, d’une part là tu supposes :
– que je me contrefiche de la mère (?? j’ai jamais dit ça…)
– que défendre l’un suppose de laisser tomber l’autre (pas cool, ça)
– qu’il faut choisir entre le droit de l’un et le droit de l’autre
Alors que :
– rien n’empêche d’être autant attentif et soucieux de la mère comme de l’enfant ( je trouverais ça plutôt logique, même, non?)
– il ne s’agit pas d’un droit contre un droit.
Il s’agit d’une balance avec d’un côté des droits, de l’autre une vie (bel euphémisme de ta part, appeler « droit de l’embryon » le simple fait de vivre !). Et au milieu la question : jusqu’où peuvent aller nos droits ?
Il ne s’agit donc pas d’un droit contre un autre droit, et de choisir à QUI on accorde le plus d’importance,
il s’agit d’un droit et d’une vie, et de savoir à QUOI on accorde le plus d’importance : le droit ou la vie ?
C’est pas pareil.
(et : oui, la femme est libre de disposer de son corps – même si je trouve ça bizarre comme expression -, comme l’homme, d’ailleurs (non, je veux dire : de son corps à lui, aussi, pas de celui de la femme) ; mais là, de toute façon, il ne s’agit pas de son corps, de toute évidence.
à moins qu’une femme enceinte de 8 semaines possède 2 têtes et 8 membres ? 🙂
Pour te répondre Nina, au cour du premier mois, une ébauche du coeur et du cerveau sont visiblent. Il faut attendre un mois pour que le coeur batte. Ce n’est qu’au bout de deux mois que le cerveau est « en place », à partir de là il grandit.
Juste une petite parenthèse pour dire que dans ce cas, on peut aussi être contre la pillule du lendemain! Alors qu’il ne s’agit que d’un amas de cellules indifférenciées (après tout un morceau de peau est aussi un amas de cellules) qui n’est pas encore fixé dans la paroie utérine.
Tout ça pour dire qu’il ne faut pas exagérer! En se coupant on perd bcp plus de cellules! alors bon il me semble important de ne pas tenir des propos extrèmes. La femme doit avoir le choix de concevoir, ça me semble essentiel.
Comme toi Nina, le jour ou je donnerai naissance mon enfant sera aimé dès sa conception. Ma mère a été amené à avorter et je comprend tout à fait son geste. D’accord elle aurait pu l’élever. Mais elle ne désirait pas cette grossesse et ne se voyait pas mère d’un quatrième enfant à 40 ans. D’ailleurs aujourd’hui elle ne le regrette pas. Etre mère est quelque chose de trop précieux à mes yeux pour le devenir à contre coeur.
-Revois le délai légal de l’Interruption Thérapeutique de Grossesse, j’ai quand même un sérieux doute que cela puisse être poussé jusqu’au terme des 9 mois.
-Ta façon de faire le parrallèle entre avortement et accouchement me choque profondément. Ce sont 2 choses qui n’ont rien à voir.
-Je pense très sincèrement qu’on ne peut balancer entre « un droit et une vie » comme tu le dis. Comparons ce qui est comparable.
-Un embryon est une possible vie à venir, remettons les choses à leur place. La femme qui le porte n’est pas moins importante, ni ce qu’elle ressent par rapport à son enfant à venir. Nous ne sommes pas des tueurs d’enfants, et je dis et répète VIVE LE PLANNING FAMILIAL, vive la prévention et l’éducation. Ton cynisme et ton mépris sur ton blog sont écoeurants, on dirait que tu es le seul être doué de raison sur Terre.
-Un avortement est TOUJOURS une blessure, une souffrance, une culpabilité, un doute, une déchirure.
-C’est NOTRE corps qui porte l’enfant, et NOTRE esprit qui vit une grossesse chaque seconde, et nous disposons de NOUS-MÊMES.
-Tu devrais t’ouvrir un peu au monde, au lieu de t’enfermer dans ce combat. Tu comprendrais peut-être mieux certaines choses.
J’ai moi aussi fait un petit tour sur ton site, cette représentation du planning familial est parfaitement écoeurante!
Alors une seule chose à dire merci à toutes ces personnes qui permettent au planning familial d’exister et LONGUE VIE AU PLANNING FAMILIAL ! et aussi vive la loi Veil! 😉